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Amicale des Vieilles Soupapes : http://vieilles.soupapes.free.fr/
24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 22:00
Afin d'avoir le coeur net sur les fuites des radiateurs, j'ai réalisé un petit montage  permettant d'arriver à mes fins.

DSCN0210.jpg



Une chambre à air de vélo, des sacs poubelle, des colliers de serrage...Et j'ai fait mon petit montage.
Le but est de pouvoir pressuriser (légèrement...) le radiateur pour visualiser les fuites.









Disons que l'effet fut aisémment visualisable:

IMG_2540.jpg



Les bras m'en sont tombés... Je m'attendais à voir deux fuites, je m'aperçois qu'ils ont fait des petits...

En fait c'est le fait d'avoir pressurisé qui donne ce resultat. La plupart de ces fuites ne fuient pas lorsque l'eau n'est pas sous pression.







Je n'ai pas eu le temps de tester la fameuse astuce du blanc d'oeuf. Mais ici, un seul blanc d'oeuf, je crains que ca ne soit pas suffisant... :-(
Et peut être que la poudre-magique-qui-rebouche-les-fuites-de-radiateur peut quand même marcher ici...

On verra bien...

Affaire à suivre!
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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 22:18
Sous ce titre tendancieux, je reprends en fait les termes d'une présentation, en 1963, de la pelleteuse TY45, dont les détails de l'article sont sur l'excellent site :

http://www.ec1000.net/16-index.html

Vous l'aurez compris (ou pas...), la fameuse quadragénaire de la dernière fois, c'est la pelleteuse Poclain TY45 (vous avez cru quoi vous?... :-) ) que je vous présente de suite:
IMG_2495.jpg

Il s'agit de la fameuse pelleteuse "à trois roues", apparue en 1961, qui a fait la renommée de Poclain (15 144 exemplaires vendus).

Celle-ci est équipée d'un moteur Deutz 4 cylindres refroidi à air. Il a l'air en bon état, ce sont des moteurs réputés pour leur robustesse.







TY45-4.jpg


Une autre vue de devant.













IMG_2498.jpg




Elle travaillait pour le compte d'un ferrailleur. Elle est équipée en bout de flèche d'une "pince à sucre", utilisée pour la manutention des ferrailles.







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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 21:06
Aujourd'hui, malgré la froidure ambiante (et ceci malgré le soleil printanier...), j'ai décidé d'avancer un peu sur le Rapid Maroillais.

Pour rappel, la dernière fois j'avais vidangé et nettoyé le pont arrière, les deux boites de vitesse et le carter moteur, maintenant, il faut mettre de l'huile propre.
Le tracteur était donc resté 3 semaines sans huile dans ses entrailles, ce que je ne recommande pas, des points de rouille pouvant apparaître. Ici, il est resté au sec à l'abri, et j'avais refermé les couvercles des boîtes de vitesse, donc l'acier à l'air ne risquait pas grand-chose.

IMG_2466.jpg






Au passage, voila en photo l'instrument de torture qui m'a servi à nettoyer le pont, les boîtes et le moteur. C'est une espèce de grosse seringue. J'ai  mis environ 1 litre de gasoil dans un chaudron sous la vis de vidange, on aspire et on renvoit dans la boite de vitesse. On recommence jusqu'à ce que le plus gros de l'huile sale restante soit parti.









Pour refaire les pleins, la question du choix de l'huile ne s'est pas posée longtemps.

Pour le pont, vu la viscosité phénoménale de l'huile qui en est sortie (du nutella à 30°C, vous saisissez l'image?...), j'ai opté pour une huile aussi fortement visqueuse. L'avantage est que les joints en bout d'arbre de roue ne fuiront pas plus qu'avant.
IMG_2468.jpg
J'ai donc mis de la 85W140, minérale, d'une marque que je ne citerais pas... :-). Il a fallu 6 litres pour remplir le pont.

J'attire FORTEMENT votre attention, pour les rénovateurs de tracteur, que ce n'est pas parce que j'ai mis cette huile que vous devrez aussi mettre la même. Si vous avez le manuel d'entretien, seul ce dernier fait référence. Si vous ne l'avez pas (ce qui est mon cas), alors c'est l'expérience qui doit vous guider (la vôtre ou celle d'un mécano).
En plus, je ne vous cacherait pas que j'ai pris cette huile car c'était la seule à forte viscosité qui semblait convenir chez le concessionnaire du coin...


Pour les boîtes de vitesse, c'est le même topo. La différence étant que nous avons à disposition un fût de 50 litres d'huile de transmission 80W90 pour les tracteurs de la ferme. Ce n'est pas la peine de chercher midi à quatorze heures, 3 litres d'huile dans chacune des boîtes de vitesse et le tour est joué. Là encore, ne faites pas forcément ce que j'ai fait. Dans l'absolu, le grade de viscosité choisi doit convenir pour la quasi totalité des boites de tracteur (sauf si l'huile de relevage est celle de la boite de vitesse). Mais certains tracteurs anciens peuvent nécessiter un autre traitement, en particulier si le pont est du style couronne-vis sans fin, où la couronne est en bronze. Les additifs extrême-pression, à base de soufre, attaquent le bronze, et peuvent détruire la pièce. Des huiles à base de ricin sont préférables dans ce cas.

Et pour le moteur, ce n'est pas beaucoup plus compliqué. Le fût de 15W40 fera l'affaire... C'est une huile qui comme la plupart de autres huiles moteur actuelles, a de bonnes propriétés dissolvantes et dispersantes (la calamine sur les pistons ne reste pas longtemps, ce qui peut poser un problème en terme de compression).

Au passage, j'avais remarqué que les bouchons de vidange des boîtes de vitesses suintaient un peu.
Comme il est préférable que tout reste propre, j'ai trouvé une parade, dont je ne sais absolument rien de l'efficacité. J'utilise de la bande teflon pour robinetterie...
IMG_2469.jpg
On verra bien ce que ca va donner, mais je ne crains pas de mauvaises surprises. Le Teflon est une matière non réactive avec l'huile, et il n'y aura pas de surpression dans le carter.
3 à 4 tours de Teflon (dans le sens anti-horaire,sinon ca va se défaire au moment du vissage...) et le bouchon est hermétiquement mis en place.









Bref, maintenant, je peux passer à autre chose.

Et là je me souvient que les planches sous le siège, qui supportent la batterie et des outils, sont dans un sale état, suite aux outrages du temps. (et surtout incapables de supporter à nouvau le poids d'une batterie)
IMG_2492.jpg


Voila le siège en vue de dessus.  Une planchette a rendu l'âme lors du démontage. Le trou central sert à passer le levier de boite de vitesse. Le trou à gauche sert à passer le câble de batterie.










IMG_2493.jpg
Une planche de contreplaqué passe à ce moment-là et hop ! Je la découpe en morceaux.

Voila le résultat. La planche fait 15 ou 20 mm d'épaisseur.











Le temps étant frais (il faisait entre 0 et 5°C à ce moment-là...), je reporte le nettoyage à l'eau du circuit de refroidissement. J'y travaillerais quand le temps s'y prêtera mieux.

J'en profite pour faire la connaissance d'une quadragénaire.

Mais je vous raconterais tout çà dans le prochain article... ;-)

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 22:08
Depuis le temps que le tracteur n'a plus tourné, l'huile moteur a bien mérité d'être changée.

Hop, on dévisse le bouchon de vidange, on retire la plaque latérale pour voir un peu les entrailles, et c'est parti !

20080128-049.jpg
Voila ce qui reste dans le fond du carter après la vidange.

Comment dire...On dirait qu'il y a de la saleté dans le fond...
Heureusement il n'y a pas trace de limaille, seulement des saletés comme des brin d'herbe, des graines...

La crépine est la grosse pièce que l'on voit au milieu. Elle sert de préfiltre avant l'aspiration de l'huile, elle évite aussi l'aspiration d'air par la pompe à engrenage.
Le fond d'huile restant a été nettoyé au gasoil, avec bien des difficultés car cette huile collait bien à la paroi.


Normalement, il faudrait la démonter et la nettoyer. Mais vu comment elle est située, et l'exiguité de l'espace disponible, je décide de la laisser comme elle est. Ca serait bête de casser un truc pour pas grand chose...

Par contre, une autre partie du circuit de lubrification mérite qu'on y jette un oeil (et qu'on le récupère...), c'est le filtre à peigne.
20080128-054.jpg

Le voila avant démontage.













20080128-055.jpg

Voila la pièce interessante après démontage. Le peigne proprement dit.
L'huile non filtrée est à l'extérieur des lamelles. Elle traverse les lamelles (filtrage), l'huile ainsi épurée sort par la partie rouge du filtre, avant de partir dans les canaux de lubrification.
De temps à autre, par l'intermédiaire de la poignée à droite, il faut faire tourner les lamelles droites, qui sont chacunes entre deux lamelles circulaires, pour décrasser le filtre.
Toutes les saletés s'accumulent, elles sont bien visibles sur la photo.



Généralement, cette pièce est actionnée par l'accélérateur (voire la pédale d'embrayage) : chaque coup d'accélérateur fait tourner les lamelles droites et nettoie le filtre. Ici, ce n'est pas le cas, il faut l'actionner à la main régulièrement.

20080128-063.jpg
Le revoila après nettoyage au pinceau et gasoil.

Il a déjà l'air plus engageant...













Il n'y aura pas grand chose de plus pour aujourd'hui, parce qu'autre chose en extérieur aura pris une partie de mon temps...En voila une photo:

20080128-072.jpg
Par rapport aux petites machines que vous avez pu voir jusqu'à présent, on dira pudiquement que ce sont des joujous d'une autre catégorie...:-)
A bientot cher lecteur...
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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 21:25

Hé oui quelque chose  que j'ai découvert il y a pas longtemps, sur le forum des vieilles soupapes (une vrai mine d'info sur les tracteurs anciens) :

Vous avez un radiateur percé?
Vous voulez le réparer?
Vous n'avez pas les moyens de faire réparer par un artisan?

Alors l'oeuf de poule est pour vous !

Plus précisément : le blanc d'oeuf de poule...

En effet, comme chacun sait (pas), le blanc d'oeuf est (presque) majoritairement composé d'un protéine :  l'ovalbumine  (non non , pas l'ovomaltine...).
Cette protéine, sous l'effet de la chaleur, voit se rompre les liaisons faibles qui constituaient sa structure moléculaire : elle se dénature.
Ce morcellement de la protéine  rend possible l'agrégation de  chacun de ces "morceaux" avec d'autres molécules présentant une affinité : au choix d'autres molécules protéiques ou des molécules d'eau.
Ces molécules  s'agrègent de plus en plus (si la température est suffisante), emprisonnant parmi elles de plus en plus de molécule d'eau : c'est la coagulation proprement dite (ou solidification si vous voulez du français simple :-) ).
La coagulation totale du blanc d'oeuf se fait à une température de 57°C.

A quoi ca sert? Bah à boucher les fuites sur les radiateurs par exemple...
Il suffit de mettre un blanc d'oeuf (attention, le blanc seulement, le jaune ne sert à rien) dans le radiateur à froid, laisser tourner le moteur pour que l'eau monte en température, en se coagulant les "particules" de blanc d'oeuf viennent se fixer sur la fuite.

Bon faut préciser aussi que ça ne marche que si il y a suintement, et non pas un jet d'eau...Faut pas pousser non plus...

Et comme j'ai découvert que le radiateur du Rapid est percé (en deux endroits qui plus est...), je crois que je vais en premier lieu tester cette astuce avant de sortir le chéquier...

Il existe aussi d'autres produits, artificiels, que l'on met dans l'eau de refroidissement pour boucher les fuites, que l'on trouve en centre auto. Ils coûtent de l'ordre de la dizaine d'euros. La réparation semble définitive en plus.

Et comme le radiateur d'un vieux tracteur est une pièce que l'on manipule avec soin...Faites passer le message! :-)
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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 19:51

Ce jour-là, par curiosité, je me suis penché un peu sur le moteur.

Mais j'avais comme l'impression d'être observé... Sentiment qui fut confirmé rapidement...

En effet, un admirateur se cachait à proximité, et je le débusqua sans mal. Mais j'eu beau l'inviter à venir voir le tracteur, celui-ci ne voulut rien entendre et s'en alla...

J'ai quand même réussi à le prendre en photo...

2007-12-27-008-copie-1.jpg
Il est caché derrière, vous le voyez?
C'est un faisan obscur ( de son nom latin phasianus colchicus tenebrosus mouhahaha)...
C'est d'ailleurs la première fois que j'en vois un.
Il n'est pas compliqué de deviner que c'est un faisan d'élevage.
Aux dernière nouvelles, il est toujours dans le coin, et vient dire bonjour le matin de temps en temps.
La chasse étant fermée, il ne craint plus que le renard et la fouine (et le chat aussi...)


Bref...


Sur le moteur, j'ai d'abord retiré la petite trappe latérale, sur laquelle est montée un reniflard.
Je n'ai rien découvert de spécial, les tiges de culbuteur ne sont pas abîmées, et au passage on découvre que la manette de décompression commande les soupapes des extrémités, donc celles à l'échappement (ce que l'on devine avec les tubulures d'admission et d'échappement)
2007-12-27-032.jpg

Les quatres tiges verticales sont les tiges de commande des culbuteurs. Sur les deux tiges des extrémités, une partie est élargie, et la tige peut être bloquée en position haute par l'intermédiare de la manete de décompression, dont on voit l'axe horizontal.









Pour ceux qui ont du mal à voir leur fonction, voila qui va vous eclairer :
arbre-1.jpg








Image extraite de l'excellent site http://mecaretro.free.fr/.












On referme précautionneusement (pas besoin de remettre un joint, il y a déjà un joint plastique bien conservé, mais je sens que les puristes de la mécanique vont me tomber dessus...).

Je me suis demandé pourquoi on préférait ouvrir les soupapes d'échappement plutôt que celles d'admission. Des poussières et autres particules abrasives peuvent être aspirées (ce qui ne peut être le cas à l'admission à cause du filtre), mais d'un autre coté, lorsque l'on tourne le moteur à  la manivelle, on injecte du gasoil, et il vaut mieux que celui-ci soit évacué à l'échappement plutôt que dans l'admission, sinon le mélange sera trop riche et le deviendra de plus en plus.

Voila d'ailleurs une photo des culbuteurs, vue de dessus:
undefined

On remarquera que ce n'est pas une distribution desmodromique( impressionné hein? :-) ). Normal, il n'y a que les moteurs Ducati qui possèdent ce montage... :-)












J'en profite aussi pour retirer la petite trappe sur la pompe d'injection :

2007-12-27-041.jpg



Cette pompe est de constitution assez compliquée mais le principe de fonctionnement semble être le même que celle d'Albert le Kramer, que j'ai étudié pour vous il y a peu... :-)
Simplement, il y a d'autes molettes et vis dont la fonction m'est encore inconnue.







Je vais alors passer à la trappe latérale d'accès au vilebrequin, mais avant celà, je vais vous faire découvrir quelque chose que vous n'avez encore jamais vu...

2007-12-27-057-copie-1.jpg




























Il y a des chances pour que ça ne vous parle pas beaucoup...
En fait, j'ai retiré le filtre à air (à bain d'huile), et on voit le conduit d'admission situé après ce dit filtre.

On voit une sorte de papillon, en position fermée. Il sert à réguler la quantité d'air aspiré.
Au-dessus, la commande de ce papillon. Il est commandé par une manette sur le tableau de bord et une pédale : la pédale d'accélérateur...

Sur la droite, il y a une tuyauterie, reliée à la pompe à injection. Il s'agit en fait du régulateur. C'est un régulateur de type pneumatique.
Sur le Kramer, le régulateur est tde type mécanique, c'est un système de deux masselotes en rotation qui, sous l'effet de la vitesse de rotation de l'arbre à came, s'écartent plus ou moins à cause de leur inertie, ce qui pilote la crémallère de la pompe à injection, qui régule la quantité de carburant injecté.

Ici, le principe est sensiblement identique, à part que c'est la dépression de l'air (causée par une vitesse d'air plus ou moins grande, elle-même causée par l'ouverture ou la fermeture du papillon) qui permettra de réguler la vitesse du moteur par l'intermédiaire d'une membrane.

Encore un principe mécanique que je viens de découvrir...

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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 22:38
Etant donné que l'on a maintenant dégagé l'accès au freins, on sait maintenant par quoi commencer.
L’une des fonctions importants à restaurer étant en effet le freinage, et étant donné l’absence totale de freinage remarquée lors du déplacement du tracteur, on va donc s’y attaquer.
Les fonctions auxiliaires comme l’autoradio, l’allume-cigare ou encore le support pour iPod seront faites plus tard... :-)
2007-12-24-029.jpg

Voilà donc une première vue de ce à quoi ressemblent les freins du rapid. Ce sont des freins à tambour vu le diamètre. Le frein à main actionne une tringlerie, le frein à pédale est à action hydraulique.









2007-12-24-090.jpg




La meme chose, mais vu de l'autre coté et sans la roue...










On commencera d’abord par retirer le cabochon central pour voir ce qu’il va nous dire.

2007-12-24-075.jpg

Il ne va rien nous dire en fait. Il y a simplement un ressort, dont on comprendra plus tard que la fonction est de repousser le demi-arbre de transmission, pour éviter que les cannelures viennent usiner le cabochon en cas de contact.
Je pensais y trouver l'écrou de maintien des roulements, c'est perdu...









On dévisse alors les 8 vis sur le petit diamètre, et il vient le demi-arbre complet (que l'on n'avait pourtant pas invité) :

2007-12-24-070.jpg


Vous noterez qu’il y a du givre sur le sol (ce jour là, il faisait -3°C). Mais ce qui est interessant à observer, c’est la double fonction des cannelures de droite : transmission du couple à la roue, et arrêt axial de l’arbre, que l'on voit mieux sur la photo suivante:








2007-12-24-074.jpg

Elles ont deux épaisseurs. L’usinage n’a pas du être évident.
Le diamètre extérieur est d'environ 47,5, celui intérieur 41,5 mm, et il y a 8 dents, en prise sur 75,5 mm.

Mais revenons en au tracteur :









2007-12-24-091.jpg


Cette fois, on commence à y voir clair…On repère un gros écrou, bloqué par une rondelle frein sur laquelle s’appuie une autre rondelle, en contact avec le roulement.
Il suffit alors de retirer l'écrou, et l'ensemble du palier doit venir s'échoir dans nos mains (après quelques efforts, noms d'oiseaux et coups de maillet tout de meme...)





2007-12-24-097.jpg

Voila le tambour démonté, vu de l'intérieur.2007-12-24-067.jpg

 

 
















Et vu de l'extérieur.













On repère  facilement les deux roulements à bille. Il est surprenant d'ailleurs que ce soient des roulements à bille. L'usage le plus répandu est d'utiliser deux roulements à rouleaux coniques montés en O.
Mais ce qui vous interesse le plus, c’est l’état des segments de frein…
2007-12-24-059.jpg

Pas propre hein?
Ce qui est important à noter, c’est qu’il n’y a pas de fuite d’huile, que rien n’est cassé, et que l’épaisseur de garniture est conséquente. Ces freins me semblent surdimensionnés pour une telle machine (rayon de freinage, 200 mm environ, sur une largeur de 80 mm).








2007-12-24-093.jpg


L'autre est dans le meme état.
Il y a juste à retirer la poussière, il n'est pas nécessaire de démonter plus.







2007-12-24-099.jpg





Après nettoyage, on se retrouve dans l'état suivant (notez la graisse d'pparence verte sur l'arbre après nettoyage, afin d'éviter tout début de corrosion sur ces parties ajustées)










On repère, sur la gauche, une came qui pousse sur le segment gauche. Il s’agit du frein à main, qui n’agit que sur un des deux segments (mais sur les deux roues quand meme).
Le reservoir du dessus est le vérin de frein. On repère les deux pistons qui sortent. Il aura fallu, après purge du circuit et mise à niveau, actionner plusieurs fois la pédale de frein pour débloquer ces pistons.
Les deux demi-arbre auront aussi été nettoyé, au gasoil :
2007-12-24-098.jpg

Ils brillent comme du neuf (presque...)






Le remontage se fait sans difficulté particulière :







2007-12-27-004.jpg

On en profite pour tester les freins, et hoooo…. Ca marche….. (ou plutôt ca freine...).
Voilà une bonne chose. Il sera possible de le déplacer sans craindre de percuter un chien, une grand-mère ou un TGV…











Enfin presque…Parce que sur le frein à main, il manque encore un morceau :

2007-12-24-108.jpg



Le cliquet ne fonctionne plus. Il manque le cable et le ressort de maintien du blocage du frein à main. Il faudra quand meme mettre un bout de bois devant les roues pour le moment…

 


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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 22:33

Pour ce premier article de l'année 2008, on va démarrer doucement... ;-)

Puisque l’on a vu l’état des boites de vitesse, il reste, pour être à peu près complet, à vérifier l'état du pont arrière.
L’ennui, c’est que le pont est sous la plaque qui tient les ailes. Il faut donc commencer par démonter cette dernière :2007-12-24-006.jpg


Elle est simplement fixée par quatre boulons.

Et elle pèse aussi plus du quintal à vu de nez (à vu de bras aussi)...













Après retrait de cet ensemble (et sans oublier de retirer les fils électriques des veilleuses, sinon ca va moins bien pour se détacher…), on arrive au pont si convoité :

2007-12-24-027.jpg

 



On devine la trappe interessante en bas de la photo.













Après ouverture de cette trappe, on voit (un peu) la pignonnerie :

2007-12-24-020.jpg


Il n’y a pas besoin d’ouvrir plus. Les dents sont en parfait état, seule l’huile devra être changée (mais çà, on s’en doutais avant même d’ouvrir…)
La seule chose qui m’intrigue un peu, c’est que je n’ai pas encore trouvé le reniflard, qui doit forcément être bouché. Un futur passage au nettoyeur haute pression devrait me le mettre en évidence…
Bref, la transmission ne semble souffrir d’aucun défaut grave, qui rendrait inutile tout travail ultérieur.
On va donc pouvoir travailler un peu plus en profondeur…

 

 

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 22:06
Le coup d'oeil rapide sur le moteur ayant plutôt rassuré, on s'attaque maintenant aux deux boîtes de vitesse (oui oui, vous avez bien lu 2 boîtes...)

20071125-075.jpg

On retire la plaque située sous le conducteur. La première boîte de vitesse apparaît.
On note 4 leviers:
    - le premier en bas est le levier d'enclenchement de la prise de force (dont on devine la sortie d'arbre par cardan)
    - le deuxième est le blocage du différentiel.
    - le troisième est le levier de la boîte de vitesse.
    - et le quatrième (celui en haut de la photo) est le frein à main.
On devine la couleur d'origine, vert bouteille, sous une épaisse couche d'un composé terro-argilo-huilo-graisseux, qui protège efficacement des outrages du temps....

20071125-077.jpg
Après retrait du siège, on a maintenant accès à la deuxième boîte de vitesse. Elle est de constitution identique à la première. Il y a 4 vitesses avant et une vitesse arrière.
Mais comme il y a deux boîtes de vitesse, les combinaisons en sont démultipliées...
Il faudra vérifier, mais à priori je pense qu'il y a 16 vitesses AV (chaque vitesse AV de la première boite peut se combiner avec chacun des 4 rapports de la deuxième boite), et 8 vitesses AR (pour la vitesse AR de chaque boite, on peut associer chacun des 4 rapports AV de l'autre boite).
Mais au fait, si on met les rapports AR de chacune des boîtes, on doit se retrouver avec une vitesse AV super-lente... A vérifier par l'essai... Il y aurait donc 17 vitesses AV...

C'est quelque chose de remarquable sur ce tracteur, par rapport aux autres tracteurs de la meme époque. Ces derniers ont en général entre 4 et 6 vitesses (voire 3 vitesses AV seulement, comme le Babiole Multi Babi de 1954, donc sorti la meme année...). Ce constructeur avait senti que la tendance serait à l'augmentation du nombre de rapports de boîte, pour être au régime moteur optimal. Aujourd'hui, ca ne choque personne de voir des tracteurs à 16 ou 32 vitesses AV, et autant en AR...

20071125-081.jpg
Après dépose du couvercle de la première boîte, on peut voir la pignonnerie.
A première vue, ils sont encore brillants, il y a encore de l'huile (qui sera changée quand même, elle doit avoir perdu un qrand nombre de ses propriétés...).
Mais en y regardant de plus près, ca devient un peu moins positif...














20071125-084.jpg
Sur une petite photo, ca ne rend pas bien, mais on peut voir quand même les traces d'écaillage sur une dent (en fait, sur la grande majorité du pignon étudié...)
L'écaillage provient soit d'une grande vitesse de glissement relatif, soit d'une charge trop élevée, soit d'une usure importante de la couche traitée.
Sur un tracteur "normal", qui est encore utilisé pour le travail, c'est un défaut rédhibitoire. Tôt ou tard la denture sera détruite. Mais pour un tracteur qui, dans le meilleur des cas, ne devra déplacer que son poids, on peut se permettre de garder la boîte en l'état. Il faudra seulement que le conducteur veille à tout bruit suspect...



20071125-086.jpg


Voila une vue du couvercle. On notera aussi (si ce n'est pas déjà fait...) que les fourchettes sont situées sur ce couvercle, pas sur le carter de la boîte de vitesse.

Rien d'intéressant à signaler, si ce n'est que la marque de ces boites de vitesse est encore totalement inconnue...

On passe à la deuxième boîte de vitesse.











20071125-089.jpg

Voila ce que ca donne.
Ca a l'air de baigner dans l'huile (bien que celle-ci est encore plus pateuse que la précédente... Je me demande d'ailleurs comment vidanger proprement l'ensemble...)

On voit bien que la couleur d'ensemble est différente de la précédente, et effectivement sur la photo d'après...













20071125-090.jpg
...c'est bien de la rouille. La boîte est au moins en aussi mauvais état que la première... Mais en y regardant bien, la rouille n'est que superficielle. La conclusion sera le même que précedemment : tant que l'on ne cherche pas à faire passer de la puissance dans cet ensemble, on peut continuer à fonctionner en mode "dégradé"...









20071125-092.jpg

Le couvercle de cette boîte de vitesse. Les passages de  vitesse étaient un peu bloqués, mais rien de grave.













Le système de freinage mérite aussi que l'on s'y attarde un peu. Sur la plupart des tracteurs de cette époque, le système de freinage (à tambour) est fait par deux pédales, chacune commandant, via une tringlerie mécanique, le freinage d'une des deux roues arrières.
Mais sur le Rapid, que nenni...
20071125-102.jpg

Il n'y a qu'une seule pédale de frein, et celle-ci pilote un vérin.  Un tuyau en cuivre part ensuite vers chacune des deux roues.
Vu le diamète, les freins ressemblent quand même à des freins à tambour, mais ca reste un système original...









La dernière manoeuvre d'envergure à faire est la dépose des ailes du tracteur (du mécano-soudé), de façon à pouvoir accéder au pont et aux freins, toujours pour un état des lieux.
Ce sera l'objet du prochain épisode, qui aura lieu en 2008 !

Bonnes fêtes de fin d'année et à l'année prochaine !





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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 10:29
Puisque le Rapid est désormais sur ses roues, il est possible de le déplacer et de le mettre à l'abri.
Donc de travailler dessus quelles que soient les conditions météorologiques...
On commence par regarder le circuit de gasoil.

Première (mauvaise) surprise, le bol de décantation en verre est cassé à sa fixation. Il faudra en mettre un autre.

Ca ne m'inquiète pas trop, c'est une pièce de récupération assez courante sur les carcasses des ferrailleurs. Je devrais trouver çà sans trop de difficulté.









Le reste du circuit ne montre à première vue aucun problème. Je n'ai pas vérifié la pompe à injection.Ca sera fait plus tard. Il faut déjà vérifier si il n'y a rien d'autre de grave qui puisse empêcher la remise une éventuelle remise en route.

20071125-068.jpg


La dynamo est une dynamo Ducellier, en 6V.















Le régulateur de dynamo est à part. C'est un Paris-Rhone.












Là encore, je n'ai pas vérifié si ca fonctionne... La conclusion interessante,  c'est que le circuit de démarrage est en état, et en 6V (alors que tous les autres tracteurs dans mes mains sont en 12V). Comme sur des voitures anciennes comme les 2CV  ou 404. C'est bon signe, les pièces de rechange doivent se trouver assez facilement. Je peux même acheter un régulateur neuf qui peut remplacer l'ancien, pour 40 euros, ce qui est correct...

L'autre chose importante à vérifier, c'est l'origine de la perte de compression. Il est possible de tourner le moteur à la manivelle sans avoir à toucher à la manette de décompression.

Ma première idée, c'est un ressort de soupape bloqué à la meme position pendant 20 ans.


Après dépose du cache-culbuteur, rien de grave n'apparaît.
Comme pour Albert, on reconnaît un système à un seul arbre à cames latéral avec soupapes en tête, poussoirs et culbuteurs.

Je pensais aussi à un ressort cassé, mais ils sont tous en bon état.

Ca ne me renseigne pas trop sur cette perte de compression. L'origine de cette perte viendrait bien de l'étanchéité des soupapes. Il faudra aussi contrôler l'usure de l'arbre à came.


Bref, au niveau de l'extérieur du moteur, les conclusions sont positives. Il faudra démonter un peu plus pour être fixé, mais ce sera pour une autre fois.

L'autre chose critique à vérifier, c'est l'état de la pignonnerie de la boîte de vitesse.
Ce sera dans l'épisode 2...


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