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  • : Blog qui traite de tracteurs anciens et de mécanique agricole d'époque. Suivi de la remise en état de différents dinosaures des campagnes... :)
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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 21:42



Voila le dernier volet du rassemblement : le matériel agricole.



On commence par un matériel que je n'avais encore jamais vu : une batteuse à cheval.

Le principe est simple : un cheval marche sur un tapis roulant fait de planches de bois, ce qui entraine le mécanisme de la batteuse.

C'est une batteuse de marque Bertin Beaupré.

Il y avait de l'idée, chez les anciens...











Il y avait quelques moissonneuses batteuses, en particulier cette moissonneuse tractée Claas Super 500.
 












Il y avait pas mal de matériel de fenaison, en particulier cette faneuse de marque Kuhn, à entrainement par chaine. (souvenez-vous, vous en avez déjà rencontré une ici, et d'ailleurs, vous allez en entendre parler de nouveau dans pas longtemps...)















Il y avait une faucheuse tractée de marque Massey Ferguson, à entrainement par cardan.













Et une autre de marque Osborne, bien plus ancienne, tirée par des boeufs et à entrainement du mécanisme de coupe par la rotation des roues.














Ainsi qu'une autre, de la même époque et du même principe, de marque Puzenat.















Il y avait aussi une rateleuse "Le sanglier"... Le monde est petit...









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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 22:57


Voici le troisième volet sur ce rassemblement :





Un Nuffield Universal type 3DL de 1960.
Ce tracteur anglais est équipé d'un moteur diesel BMC de 2 550 cc développant 41 ch.











On passe à une autre marque bien représentée lors de ce rassemblement : les Renault.




Le plus ancien fait partie de la gamme des 304 developpés après la deuxième guerre mondiale.
Il s'agit d'un 3040, fabriqué à 2 750 exemplaires de 1947 à 1948.
Il est équipé d'un moteur à essence 4 cylindres 614B, développant 30 ch à 1 800 tr/min.
 Ce moteur est aussi appelé "85", qui n'est autre que le diamètre d'alesage.











On trouve son successeur dans la gamme, à partir de 1951, en l'occurence un R7012. Fabriqué de 1951 à 1955, il est équipé d'un moteur Perkins P4TA de 37 ch à 1 600 tr/min.














Puis les successeurs des 7012, 7013, 7022 et 7023 : les "D".

Voici un D22














Et le plus gros de la gamme : le D35.

Tous deux sont équipés d'un moteur MWM refroidi à air (2 cylindres pour le D22, 3 pour le D35)
 










Il y avait aussi un tracteur que vous reconnaitrez facilement...

C'est un Société Francaise 201.

Voila vers quoi je dois tendre à la fin de la rénovation...













Il y avait aussi un imposant HV1, monocylindre semi-diesel de 10 320 cc











On passe à une autre marque fort représentée dans ce rassemblement : les Someca.





On commence par le plus ancien : le DA50L.

Il s'agit d'un DA50, à l'empattemement augmenté.
Il est équipé d'un moteur OM COD40, délivrant 39 ch. à 1 500 tr/min.












On tombe ensuite sur un Som40H, c'est à dire un Som40 avec relevage hydraulique MGF renforcé. Il a été construit de 1961 à 1963.













A la même époque, a été construit le Som 55.
Ce tracteur a la particularité d'être équipé de l' "Amplicouple", un système permettant d'embrayer sur une une gamme de vitesse inférieure lorsque l'on débraye à moitié. Il est censé trouver son utilité dans des zones necessitant une capacité de traction plus importante.

Le moteur est un 4 cylindres OM  de 4 156 cc.










Son successeur dans la même tranche de puissance est le 511, à la calandre du même style "retro" que le Som40.
Il a été consturit de 1964 à 1965.
Le moteur OM CO 2 D 45 développe 55 ch à 1 600 tr/min.












Le successeur du 511 est le 550, au moteur Fiat 854 de 3 120 cc seulement, mais tournant vite : il développe 55 ch à 2 400 tr/min.













Il y avait un tracteur à l'allure un peu spéciale : le Som481 GD.

Le "GD" signifie "Grand Dégagement".

L'essieu avant est situé bien en avant de la calandre, ce qui lui donne cette allure bizarre.
il a été concu pour les cultures en ligne, cette configuration donnant une plus grande visibilité au conducteur.







Enfin, le dernier, le plus jeune et le plus puissant : le 715 5L

Le "L" signifie "Long" : l'empattememnt est supérieur à celui du 715.
Le "5" signifie 5 litres de cylindrée (4 940 cc exactememt)

Le moteur Fiat CO 3D développe 80 ch à 2 000 tr/min.

Dommage qu'il manque la calandre, qui est caractéristique de la série des "15"...









Enfin, le dernier : un Steyr 288. Tracteur qu'il n'est pas courant de rencontrer dans la région, jusqu'à recemment d'ailleurs, et que l'on ne rencontrera plus jamais dans le futur puisque le groupe Steyr a été racheté par CNH. L'usine autrichienne fabrique les MAXXUM actuellement.








L'exposition de tracteurs touche à sa fin... Mais il y a encore de la place pour le matériel agricole...
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 16:40

Depuis le dernier article sur la boite de vitesse du 201, j'ai avancé dessus, à une vitesse un peu inférieure à celle que j'attendais, car il y avait un élément perturbateur saisonnier à côté du hangar où est stocké le tracteur...



Ce sont des mirabelles... Delicieuses, soit dit en passant...

Mais bon, la cueillette des mirabelles et les mains pleines de cambouis, ca ne fait pas bon ménage...

J'en mangeais quelques unes au début du chantier, mais après je me contentais de les surveiller...







Bref...

On se souvient que les fourchettes d'embrayage étaient grippées, la boite étant bloquée. Elles ont recu leur dose de dégrippant tous les soirs pendant une semaine ( merci soeurette ), et après quelques coups de marteau bien placés (à la base de la fourchette), on entend au bruit que ca se débloque petit à petit .(Ce n'est pas un bruit sourd comme quand une pièce bute sur quelque chose)


Au final, après un bon coup de karcher, et un passage des axes à la toile émeri, les fourchettes sont déjà bien plus présentables.


Ca fait déjà un beau problème de moins, car mine de rien, vu la relative fragilité des pièces, je ne garantissait pas le succès de l'opération

Mais il est un proverbe dans la restauration : si une pièce est bloquée, gave-là de dégrippant et laisse faire le temps...

...ca marche, chef !!



Ensuite, on peut s'interesser à la pignonnerie de la boite.


Comme on voyait sur cette photo, il y a pas mal de petites taches et protubérances de rouille sur la pignonnerie. Il faut impérativement la nettoyer.

Une première solution, pour nettoyer des boites, c'est de badigeonner avec du gasoil les pièces dans la boite, à la pompe à main ou au pinceau. ca marche bien quand on veut simplement retirer le dépôt d'huile et de boue au fond de la boite, et que les pignons sont restés propres.

Le problème ici, c'est que les pignons sont sales... Et il faut impérativement retirer les dépôts sur les dents...Cette méthode a ses limites.



L'autre méthode, plus longue certes, mais plus expéditive, c'est de démonter les pignons de la boite, et les nettoyer au karcher. Dans le même temps il aura fallu démonter les roulements, et comme il y a des dépots de rouille dus au temps, j'ai bien peur de retrouver la même chose sur les roulements...


Et justement, voila l'état des roulements...



C'est un roulement du deuxième étage de boite, qui tourne lorsque les roues arrières tournent.
On voit clairement la "bouillie" de rouille.
C'est lors du déplacement du 201 vers le hangar où il est actuellement.
Il n'y avait pas très long, on n'allait pas très vite, mais ca a suffit...











Sur les pistes de roulement, c'est le même topo : elles sont sérieusement marquées par la rouille. Il est évident qu'il faut les changer, sinon, à l'utilisation, un sérieux bruit de roulement mort nous rappellera à l'ordre...









Il y a quelque chose que j'ai oublié de préciser à propos de ce tracteur, c'est la position des arbres de pignon.
Sur un tracteur "classique", les arbres sont dans la longueur du tracteur, et pour les sortir il faut couper le tracteur en 2.
Sur le 201, les pignons sont disposés à 90° : les arbres de pignons sont perpendiculaires à la longeur du tracteur. Il n'y a donc pas besoin de couper le tracteur pour les sortir :





Cette photo montre le coté du carter de boite de vitesse, coté embrayage. On y voit les trois étages de la boite de vitesse, que je vous montrerait plus en détail après.










Les roulements de boite sont montés en "X" ( type de montage classique des roulements à rouleaux coniques de boite de vitesse) : ici, il faut retirer un capuchon de roulement situé sur un coté (on sort une bague extérieure dans le même temps), puis extraire la bague extérieure de l'autre coté, (pour ma part, j'ai fait ça à coups de marteaux bien placés en bout d'arbre opposé), puis la bague intérieure d'un coté de l'arbre (avec un extracteur à roulement). On peut alors faire coulisser les pignons sur l'arbre cannelé, et récupérer l'ensemble. On récupère les différents étages de la même façon.





Voici une photo de l'un des capuchons de roulement (la bague extérieure est encore dedans, la rouille aussi...):











Le premier arbre récupéré : l'arbre des baladeurs :






C'est celui sur lequel les pignons se déplacent pour enclencher les vitesses. Cette photo est après nettoyage des pignons.










Le deuxième étage:







Avant nettoyage des pignons











et le troisième étage, le démultiplicateur :



Maintenant, dans la boite, il y a comme un vide...



...à un pignon près. Il est trop gros pour sortir par la première ouverture, il faut complètement démonter le différentiel, donc sortir les trompettes...Ca commence à faire du gros chantier. Tant pis, il sera nettoyé dans la boite.
D'ailleurs je me dis, vais-je devoir aussi changer les roulements à bille dans les trompettes...Pour l'instant je laisse comme ca, si jamais il fait du bruit quand il tournera, je saurai où est la cause.







J'en profite pour démonter le pignon de marche arrière. Il y a deux roulements à bille.




Je n'ai plus qu'a commander des nouveaux roulements : 30306, 32209, 32307, 30307, 32310 et 32212 pour les coniques, et 6205 pour les billes.

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 21:00



Voici, pour le lecteur impatient, le deuxième volet du reportage sur l'exposition de La Neuville Les Dorengt...





Un Hanomag R24 de 1956. Ce tracteur a la particularité d'être équipé d'un moteur Hanomag bicylindre 2 temps (type D621) de    1 021 cc.

C'est le même moteur qui equipe les Massey Harris Pony 820D....










...dont voici un exemplaire.
Les Pony, du constructeur canadien Massey Harris, sont des tracteurs très courants dans les campagnes francaises.

Les premiers furent importés du Canada, avant la construction d'une usine à Marquette-les-Lille.

Le Pony de la photo est un 820D, à moteur diesel Hanomag décrit précédemment. Mais la puissance annoncée n'est que de 18 ch...
Il fut construit de 1957 à 1958






Il existe aussi une version essence du 820D : le 820...

Plusieurs motorisations ont été montées sur ce tracteur :

- Moteur de Simca 9 (Aronde) - 1 220 cc, 16 ch.
- Moteur de Peugeot 203 - 1 290 cc - 16 ch.

Les deux motorisations étaient présentes dans l'exposition.











Un autre Pony était présent : le 812.


Il s'agit du prédécesseur du 820. Il est équipé d'un moteur de Simca 8 de 1 200 cc.












Un HELA  (ou Hermann Lanz) D24 (D117 sur la plaque constructeur), de 1957. Ce tracteur est équipé d'un moteur MWM KD211Z, qui est le même que celui qui équipe le Kramer K15 ou le Bautz AS120 entre autres.











On retrouve un engin bizarre, dont un autre exemplaire avait déjà été croisé dans un précédent rassemblement : c'est une motofaucheuse Kiva, à moteur Bernard W112

















Etait aussi présent un Lanz D2016.
C'est un monocylindre 2 temps horizontal, délivrant 20 ch et d'une cylindrée de 2 256 cc.













On y retrouve un autre tracteur déjà rencontré : un Fendt Dieselross F12HLA.


Il est équipé d'un moteur monocylindre MWM refroidi à air, de cylindrée 905 cc, développant 12 ch à 2000 tr/min









On a croisé des Massey Harris, on croise maintenant des Ferguson, avec ce FF30 DS.

"FF" signifie Ferguson France. Ce tracteur fut construit en France dans l'usine de Saint Denis de la société Standard Hotchkiss.
Le  "DS" montre qu'il s'agit d'une version Diesel Standard.
Et le "30" pour 30 chevaux...










On y trouve un autre Ferguson : un TEA20.
Celui-ci fut importé de l'usine de Coventry, en Angleterre.

"TEA" signie que c'est une version essence à moteur Standard.












De l'union de Massey Harris et de Ferguson, a été créé Massey Ferguson, dont voici un exemplaire avec ce MF 835 DS.
"DS" pour Diesel Standard...
Le 835 est la version francaise du MF35, assemblé à l'usine de Beauvais.
Le moteur est un moteur Standard 23 C, de   2 259 cc.







On peut ausis croiser un magnifique Fordson, vraisemblablement un Standard type N. Il est équipé d'un moteur Ford 4 cylindres de 4 351 cc, développant 26 ch à 1 100 tr/min. Il fut construit à l'usine Ford de Dagenham, dans le comté du Essex.
La couleur choque au premier abord, ca fait "John Deere" ou "Société Francaise"...
La couleur d'origine des Fordson N est orange, devenue vert foncé en 1940.
 L'histoire raconte que ce changement de couleur avait pour but de rendre les tracteurs moins visibles aux yeux des avions ennemis...




Il n'est pas très courant de rencontrer des chenillards dans les expositions, et pourtant nous avions eu droit à deux exemplaires ce jour là...






Un Saint Chamond TA60. Il est équipé d'un moteur 4 cylindres de 60 ch, que je pense être un Vendeuvre.














L'autre chenillard de la manifestation, un International TD6. Il est equipé du moteur International D-248, Diesel 4 cylindres de 4 050 cc. Il présente la particularité (pas si rare que ca à l'époque...)  de démarrer à l'essence, avant de basculer sur le gasoil.








Cet exposé vous a plu?  :-)  Alors ne ratez pas le troisième épisode...



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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 22:20


Ce week end, avait lieu une exposition de tracteur dans ce petit village de l'Aisne. Il y avait pas mal de tracteurs et de vieux matériel agricole, et plusieurs pièces plutôt pas courantes. Voyez plutôt :






Un tracteur forestier de marque AGRIP.

C'est un ARD40, de 1961, équipé d'un moteur 4 cylindres refroidi par air, de marque AGROM.















ll y avait son concurrent : un LATIL  H14TL10, de 65 ch.















Un Allis Chalmers FD3, à moteur bicylindre de 1 570 cc. Ce tracteur est équipé d'un pont de conception ZF, que l'on croise sur bon nombre d'autres marques de tracteurs.















Un magnifique Babiole Super Babi 203, qui comme son nom l'indique, est équipé d'un moteur essence de Peugeot 203.













Un vénérable Deering 10-20 complet, des années 30, avec ses roues en fer d'origine (et les bandes caoutchouc sur les roues arrières).
Vu la couleur rouge (si elle est conforme à celle d'origine), il s'agit d'un des derniers produits.


A l'époque, les moteurs (à essence) développaient 20 ch avec 4 cylindres... Il faut dire aussi qu'ils tournaient à 1 000 tr/min...






On passe à l'une des marques les plus représentées : les Deutz.

Le plus anciens de la gamme présentée : le F1M414.

C'est un monocylindre refroidi à eau, de 1 100 cc, développant 11 ch.










Son successeur à partir de 1950 : le F1L514. Monocylindre de 1 330 cc , développant 15 ch, refroidi à air (c'est le début de la grande aventure des moteurs Deutz refroidis à air...)

Le tracteur ici présent est un F1L514 /50, ce qui signifie qu'il a été construit en 1950. Il s'agit donc de l'un des premiers tracteurs de la gamme.










On poursuit notre avancée dans le temps avec un tracteur de la gamme suivante : les 612.

Pour rappel, si vous avez un peu de mal avec la gamme Deutz de l'époque, je vous ai concocté un petit article qui va vous sauver la vie, et qui se trouve ici.

Le tracteur de gauche est un F1L612, monocylindre refroidi par air, de cylindrée 763 cc, développant 11 ch. Eh oui, il est un peu moins puissant que le précédent...







On attaque la série des "D", en commencant par ce D15 N.

Il s'agit du dernier monocylindre Deutz. Il est animé par un moteur type F1L712 (gamme qui a remplacé les "612") de 850 cc, développant 14 ch à 2 400 tr/min.

Le suffixe "N" signifie "Normal".











On monte en puissance avec le D25 S, qui est equipé d'un bicylindre de type F2L712, de 1 700 cc, développant 18 ch à 1 800 tr/min.


Le suffixe "S" signifie qu'il est quipé d'une boite "rapide", lui permettant de rouler à plus de 25 km/h.

Ce tracteur a été construit de 1958 à 1959, et a été ensuite remplacé à partir de 1960 par le D30...






...équipé du même moteur F2L712, mais tournant à 2 300 tr/min, maxi, ce qui porte sa puissance à 30 ch (je n'ai pas compris comment, le gain de vitesse moteur n'explique pas une telle différence de puissance.)

Le tracteur de la photo est un D30 S.












Du vert, on passe au rouge, avec un Farmall Cub américain (FCUB), équipé d'un moteur à essence Continental IM C60 à 4 cylindres de 975 cc, développant 9,5 ch.

A partir de 1955, ce tracteur a été fabriqué à l'usine de St Dizier...










...dont voici un magnifique exemplaire. ces tracteurs prennent l'appelation FFCUB (le préfixe "F" supplémentaire signifiant fabriqué en France)

On notera la différence de calandre entre les deux tracteurs. Le Cub francais reprend la calandre du F235...











... dont voici un exemplaire.

Il s'agit d'un Mac Cormick F235, ici un FCD235 (ou FC235D...), car construit sur une base de Farmall FC, et équipé d'un moteur Diesel type FD123, qui équipait les Super FC.


Ca commence à chauffer sous le capot, il va falloir que je regarde la constitution de la gamme Mc Cormick plus en détail, je commence à me perdre dans les détails...

Bref...





Dans la gamme, existait ausis la version "Utility" : le FU235D.

Un "Utility", en bon francais, est un tracteur "standard" ou "classique", le volant n'est plus situé au bout d'une longue colonne de direction, l'empattement est réduit.

C'est assez flagrant quand on compare les deux photos...











Le FCD235 existait aussi en version "row crop", c'est à dire une seule roue à l'avant, ce qui lui procure un rayon de braquage considérablement réduit.

S'il n'est pas si rare de trouver des tracteurs "row crop", il est plutôt rare d'en trouver une telle version sur un F235.












A la même époque, était aussi commercialisé le F135D, tracteur équipé d'un moteur diesel bicylindre type FDD-74 de 1 217 cc, donnant une puissance de 17 ch.

Il sera remplacé assez rapidement par...










... le F137D. A priori, il est difficile de les reconnaitre au premier coup d'oeil, si ce n'est aux ailes et au tableau de bord, moins proéminent sur le  nouveau 137.

Ce tracteur est équipé du même moteur que le F135D, mais poussé à 20 ch.











Le dernier Mac Cormick du rassemblement est un F270, produit de 1962 à 1965. Il s'agit du successeur du F267D, lui-même successeur du F265D...

Le moteur est de type FD-136 M, c'est un diesel 4 cylindres de 2 230 cc, développant 35 ch.

C'est l'un des derniers tracteurs Mc Cormick de conception et fabrication uniquement francaise.








Je vais vous laisser souffler pour aujourd'hui, mais n'ayez crainte, il y a encore de bien belles choses à raconter... :-)




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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 12:45

Ce WE, je suis allé faire un petit tour dans un village situé à proximité de Jenlain.

Jenlain étant, comme chacun sait, le village de la bière éponyme...Ahhhhhh, la fameuse Jenlain Ambrée... Et la toute nouvelle, la Jenlain Six... Mais je m'égare...

Donc dans ce petit village, dénommé Villers Pol (à proximité de Jenlain, donc...), a eu lieu la fête de la moisson.

Il y avait quelques tracteurs, ainsi que du matériel de battage, et du matériel à traction animale.

Mais place aux photos.

Tout d'abord, le matériel :







Une arracheuse à pommes de terre, très bien conservée















Une faucheuse IH, à traction animale, tout aussi bien conservée.













Une moissonneuse-lieuse IH en action, tirée par trois chevaux de trait.

Hé oui, c'est la fête de la moisson...










Il y avait aussi cette vieille remorque, tirée par deux magnifiques boeufs de race tarine.

La remorque servait à récupérer les bottes faites par la moissonneuse-lieuse, pour les mener jusqu'à la batteuse.

Batteuse dont les photos sont ci-après :












Tout d'abord, celle en action : une batteuse Société française.















Il y avait aussi une batteuse Garin. Batteuse presque locale, puisque venant des usines Garin de La Vallée aux Bleds, dans l'Aisne (actuellement renommé La Vallée aux Blés).













Autre constructeur presque local, avec la présence de cette batteuse Wintenberger, qui fut autrefois l'un des plus gros fabricants de batteuse. L'usine Wintenberger était située à Frévent, dans le Pas-de-Calais













Efin, une batteuse Lanz, portant l'inscription "Heinrich Lanz Mannheim "









On peut maintenant s'interesser aux tracteurs présents :





Un tracteur qu'il n'est pas courant de rencontrer, c'est un Babiole Tracfor 403, équipé d'un moteur à essence de Peugeot 403.















Un Field Marshall série III, dans son jus.















Un Lanz D2416.













Un Massey Ferguson 152, équipé d'un moteur diesel Perkins AD3 152, d'une cylindrée de 2 500 cc.












Un Renault 7012, lui aussi à moteur Perkins, diesel 4 cylindres P4TA délivrant 30 ch à 1600 tr/min, et d'une cylindrée de 3 140 cc.
Ces tracteurs  (et la série des 7012-7013-7022-7023) sont la version "dieselisée" des 3040, 3041à 3046, équipés pour leur part d'un moteur à essence.
Il s'agit des derniers tracteurs produits avant la fameuse série des "D"











Un Société Francaise Vierzon 302, tracteur que l'on rencontre fréquemment dans les expositions.













Un autre 302, rénové, attaché à une presse Rivierre-Casalis

















Un 401, qui entraînait la batteuse. On reconnait un 401 d'un 402 à la forme des ailes arrières, qui sont plus droites sur le 402.













Un Super 204, l'un des derniers tracteurs au nom de la SFV. Il s'agit d'une évolution du 202, elle-même étant une évolution du 201...













Un autre tracteur plutôt rare dans les concentrations, c'est un SIFT TD4. D'une puissance de 45 cv à 1 100 tr/min, il est équipé d'un moteur Diesel de conception SIFT 4 cylindres de 6080 cc. Le bloc moteur et la pompe d'injection sont impressionants, vu la taille du tracteur.













Un Someca 600 était aussi présent.



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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 20:00

Après avoir vu la designation des roulements à rouleaux coniques, on s'interesse ici à un autre type de roulement au moins aussi répandu dans la mécanique agricole : les roulements à bille.


Vous allez vite voir que ca ressemble fort à celle des roulements à rouleaux coniques... En fait, la dénomination suit la même symbolique quel que soit le roulement...

Tout d'abord, un roulement à bille à gorge profonde ( c'est la dénomination normalisée ) est de type 6. Le lecteur se souviendra que le roulement à rouleaux coniques et de type 3.

Les chiffres suivants donnent une indication sur la série de largeur utilisée (chiffre valant 8, 0, 1, 2, 3, 4, 5, ou 6; plus le chiffre est élevé, plus le roulement est large. Ils donnent ensuite une indication sur la série de diamètre extérieur utilisé (chiffre valant 7, 8, 9, 0, 1, 2, 3 ou 4).

Enfin, les deux derniers chiffres, multipliés par 5, donnent le diamètre intérieur du roulement.

Il arrive parfois, pour des roulements très courants, que le chiffre de la série de largeur soit omis. Cela signifie que la largeur est de série "0". On va en voir un exemple de suite...


Prenons l'exemple d'un roulement de pignon de marche arrière du 201 : c'est un 6205. Cela veut dire :

6 - roulement à bille à gorge profonde.
(0) - ce roulement n'a que 4 chiffres et non 5. Cela veut dire que le chiffre de série des largeurs est omis. Il est de série "0".
2 - série de diamètre extérieur "2".
05 - à multiplier par 5 : le diamètre intérieur du roulement est de 25 mm.
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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 21:07

Une des raisons de la création de ce blog, était de pouvoir nouer des contacts avec des personnes ayant rencontré les même problématiques que moi sur la restauration de vieille mécanique agricole, ou qui ont connu, ou utilisé, les différentes machines exposées sur le blog.

Aujourd'hui, j'ai l'honneur de vous présenter l'un des résultats de cette approche.

Sur une machine où à priori je ne m'attendais pas à grand chose d'ailleurs...

Vous l'aurez deviné( il aura juste suffit de lire le titre...), il s'agit de la rateleuse.

Rateleuse sur laquelle j'avais jusqu'à présent à peine mentionné l'existence dans un article...

L'une des descendantes d'Emile Thomé, fondateur des forges du même nom, créateur de la rateleuse " Le Sanglier " à partir des années 1880, m'a fait parvenir un document d'époque, que je vous laisse découvrir avec son accord :


Pour ceux qui ne connaissaient pas l'utilité d'une rateleuse, l'image leur vient en aide : cette machine sert à ramasser le foin. C'est la version la plus primitive des andaineurs actuels.

Parmi les autres informations, il y en a une qui est d'importance, c'est la date de fabrication de cette machine. Elles auraient été fabriquées à partir de 1880, ce qui en fait, et de loin, le plus vieux matériel agricole de la collection.

En conséquent, je vous montre d'autres photos de cette machine...







L'endroit ou elle sommeillait, depuis approximativement 40 ans au moins...















La même machine, sortie de sa torpeur, encore toute étonnée de revoir le soleil.









Au passage, voila ce qui m'a permis d'identifier cette machine comme étant "le sanglier" :







Admettez que c'était tout de même assez explicite...















Et pour ceux qui n'auraient toujours pas compris, l'effigie du sanglier au dos du siège...










Un détail que je n'avais pas relevé à l'époque m'est apparu ce jour-là, c'est l'inscription " R. WALLUT & Cie " au sommet du dossier.

Après quelques recherches, cette société, fondée en 1891 par Raymond Wallut, était spécialisée dans l'import et la commercialisation de matériel agricole. Elle a eu en particulier l'exclusivité de la commercialisation de matériel McCormick. Je me demande s'il n'y avait pas un accord de commercialisation de cette rateleuse dans le réseau Wallut...

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 20:00
Comme je vais devoir me fournir en nouveaux roulements, sur la boite de vitesse du 201, j'en profite pour vous montrer ce que signifie la désignation d'un roulement à rouleaux coniques (comme un "32206" par exemple).

La désignation d'un roulement à rouleaux coniques est normalisée, de façon à autoriser l'interchangeabilité entre différents fabricants (heureusement...). Les dimensions normalisées sont le diamètre intérieur et extérieur ( diamètre "d" et "D" sur le dessin), et la largeur "B" :



Tout d'abord, un roulement à rouleau conique s'appelle "3" dans la norme. C'est comme çà...
Ensuite, la première valeur importante est le diamètre d'arbre. La norme impose un choix de 90 diamètres d'arbres possibles. Dans la désignation, il faut multiplier le chiffre par 5 pour connaitre le diamètre d'arbre (c'est comme ca aussi...)
 Ensuite, à chaque diamètre d'arbre, est associé un code de largeur de roulement, allant de 0 à 3 ("0" pour les roulements les moins larges, "3" pour les plus larges).
De même, à chaque diamètre d'arbre est associé un code de diamètre extérieur de roulement, valant 9, 0, 1, 2 ou 3 ( "9" pour les plus petits diamètres extérieurs, "3" pour les plus grands diamètres extérieurs). En général, plus ce diamètre extérieur est grand, plus les rouleaux sont gros (ou plus on en met, à taille identique), et plus la capacité de charge du roulement est élevée.

Ainsi, on peut alors décrypter les codes des roulements à rouleaux coniques utilisés dans la boite de vitesse du 201.

Exemple :

32310

3 - roulement à rouleaux coniques
2 - série de largeur "2".
3 - série de diamètre extérieur "3". C'est donc le roulements ayant le plus grand diamètre extérieur, pour ce diamètre d'arbre donné. Diamètre d'arbre qui vaut d'ailleurs... :
10 - arbre de diamètre 50 mm.


32212

3 - roulement à rouleaux coniques
2 - série de largeur "2"
2 - série de diamètre extérieur "3"
12 - diamètre d'arbre de 60 mm.

Au passage, on vient de décrypter les roulements qu'il faut mettre sur l'arbre de transmission de puissance du 201 (3ème étage de la boite de vitesse)...


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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 20:01
D'un point de vue mécanique, quelques choses sont à revoir :

 - les vitesses ne passent plus : il faut ouvrir la boite de vitesse et regarder quel est le problème.
 - le tracteur n'a absolument aucun frein, les commandes des tambours ont l'air bloquées : il va aussi falloir résoudre ce problème.
 - la pédale d'embrayage me semble avoir une faible course  :la fourchette d'embrayage me semble bloquée.
 - la commande de pompe par l'accélérateur à main est bloquée : là encore, un point à regarder.

En fait, à part le piston qui possède encore une bonne compression, quasiment toutes les autres parties du moteur devront être révisées. Ca ne devraient pas être de grosses révisions (principalement du blocage par le temps), mais je prèfere m'assurer du tracteur que j'ai dans les mains.
Et tant qu'à faire, la culasse et le piston y auront droit aussi, au moins pour nettoyer les graisses séchées qui doivent trainer dans le moteur.

On va commencer par ce qui semble le plus primordial : la boite de vitesse.




La dépose du couvercle de boite se fait de façon plus contraignante que pour d'autres tracteurs : il faut d'abord détacher la colonne de direction et et la sortie de boitier pour commencer à songer à retirer les vis du couvercle...

On remarquera sur la photo que le doigt du levier de vitesse, de forme sphérique, a gardé sa forme d'origine et ne présente pas de trace d'usure.







Si l'on regarde dans la boite maintenant, on se rend compte que... il  n'y a plus d'huile...
C'est un peu embétant, les pignons ont eu le temps d'avoir des taches de rouille.















Vue sur la grille de selecteur, retournée. Les taquets sont bloqués par la rouille.













Vue sur la boite. Les fourchettes sont grippées sur leur coulisseau (au point mort heureusement...)
Il va falloir faire usage de force dégrippant pour venir à bout de ces récalcitrantes...













J'en ai aussi profité pour retirer le couvercle du pont arrière, ou se pose la batterie. Il a fallu de la patience et du sang froid, car les vis (de petites vis M8) étaient bien attaquées par la rouille (tellement que sur une, la tête était completement partie).
Il restait un fond d'huile dans le pont, mais la pignonnerie était en très bon état.
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