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  • : Bulbi's Blog - La restauration de tracteurs anciens
  • : Blog qui traite de tracteurs anciens et de mécanique agricole d'époque. Suivi de la remise en état de différents dinosaures des campagnes... :)
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Amicale des Vieilles Soupapes : http://vieilles.soupapes.free.fr/
27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 21:00

 

 

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser à un constructeur français qui, bien que disparu de nos jours, est encore très présent et connu dans le milieu du TP et du terrassement : la firme Poclain.

 

 

Avant toute chose, sachez qu'il est possible de trouver des informations bien plus précises sur ce groupe ailleurs sur internet. La vocation première de cet article est tout simplement de donner un aperçu de la production de Poclain, à l'époque qui m'interesse le plus.

Ces informations peuvent se trouver sur le site de l'association des Anciens de Poclain : Génération Deux.

Ainsi que sur le site tenu par un fervent passioné de Poclain : http://www.ec1000.net/

 

Maintenant, installez-vous confortablement, nous allons remonter le temps jusque dans les années 50...

 

 


 

 

En 1951, Georges Bataille, patron des Ateliers de Poclain, observant la débauche d'énergie nécessaire pour la manutention et le déplacement de matériaux (tout était fait à la main, il fallait voir les ouvriers agricoles à l'oeuvre au chargement de betteraves, terre, etc...), décida de créer une machine spécialisée dans cette tache. Ce fut l'apparition de la TU, première pelle hydraulique expérimentant la haute pression. L'engin est monté sur un essieu attelé derrière un tracteur, ou sur le chassis d'un camion, et entraîné par prise de force.

 

 

type fabrication
image
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TU 1952-1957   poclain TU  

 

 

En 1957, une version un peu plus évolué : la TL, apparaît. Elle est équipée d'un moteur thermique embarqué (Vendeuvre ou Hatz), la rendant de ce fait indépendante de la puissance disponible sur le véhicule tracteur.

 

 

type fabrication
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TL 1957-1966
poclain TL


 

 

En parallèle, une version plus petite apparaît en 1955 : la TO. Elle diffère de la TU ou TL par ses dimensions, et surtout par ses bras caissonnés. Cette conception de bras sera reprise dans tous les développements ultérieurs.

 

type fabrication
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TO 1955-1966
poclain TO


 

 
 

Ces machines ne peuvent pas se déplacer seules. En 1956, une version automotrice est élaborée, reprenant les bases de la TL. Elle sera construite en version tricycle, ce qui donne au chassis la forme d'un Y, et sera baptisée la TY. Elle est équipée d'un moteur Vendeuvre Z2P56 (que l'on retrouve sur les tracteurs Vendeuvre MD, Super MD, BB, BM...) ou Cerès D2K30 (que l'on retrouve sur les tracteurs Champion, Bison...).


Des versions améliorées, nommées TYA (1960) et TYB( 1961), apparaîtront ensuite. Une version montée sur châssis de camion apparaît : la TP 300. Elle est motorisée par un moteur de 18 ch, qui passera à 25 ch lors de l'apparition de la TYA.

 

type fabrication
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TY 1957-1961



TP300     Poclain TP300    

 

 

En 1961, la TY est complètement repensée, pour la rendre plus compétitive, plus productive, et compatible avec une production en grande série.

Il faut aussi savoir que, sur toutes ces pelles hydrauliques, la rotation de la tourelle est réalisée par des vérins, ce qui donne à la tourelle un angle de rotation possible de 300°. Il n'est donc pas possible à la tourelle de faire un tour sur elle-même. Ce problème sera résolu par la conception et l'industrialisation du moteur hydraulique lent, à pistons radiaux. Ce sera aussi une première mondiale. La rotation totale était née. La TY45 sera la première à en bénéficier.

La TY45 étant pensée pour être produite en grande série, elle est proposée à un tarif très compétitif, ce qui en fera la pelle hydraulique la plus vendue au monde, avec plus de 15 000 exemplaires qui sortiront des chaînes de production en 13 ans de carrière.

Elle est motorisée par un moteur Deutz F4L812 ou Agrom Dieselair de 45 ch, tous deux refroidis par air.

Elle sera restylée en 1967 ( tout comme la gamme existante à l'époque ), par l'adoption d'un capotage plus "carré", reconnaissable, et par l'ajout d'une nouvelle motorisation. Le F4L812 sera remplacé par le F4L912, la puissance passe de 45 à 48 ch.

Dans le même temps, apparaît au catalogue dès 1962 une version à chenille : la TC45.

Enfin, une version spéciale avec flèche de manutention est aussi au catalogue : la TY M ("M" pour manutention).

 

type fabrication
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TY45 première série
1961-1967
Poclain TY45 serie 1


TY45 deuxième série 1967-1976   Poclain TY45 serie2    
TC45 1962-1972   Poclain TC45    
TYM 1961-1976      

 

 

Tout comme la tourelle de la TY pouvait être adaptée sur châssis de camion et donner la TP300, la tourelle de la TY45 sera aussi reprise et adaptée sur châssis de camion, ce qui donnera naissance à la TP30. Elle n'est cependant pas équipée d'un moteur de 45 ch, mais uniquement d'un Dieselair de 30 ch. Ce manque de puissance sera reproché, et une version reprenant finalement le même moteur que la TY45 : la TP45, sera proposée. Enfin, une version électrique de 20 ch, la TP20, est conçue pour le travail en milieu insalubre, ou dangereux. Elle est télécomandée, et ne possède pas de cabine.

 

type fabrication
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TP30 1961-1976?
Poclain TP30


TP45        
TP20        

 

 


Le succès commercial étant au rendez-vous, toute une gamme est développée à partir de cette machine.

En 1963, apparaîtront les FC30 et FY30, plus petite pelles de la gamme. Vu ses dimensions, la FC30 peut être considérée comme la première mini-pelle au monde. Malheureusement, elle était sans doute trop en avance sur son temps, car elle sera beaucoup moins vendue que la TY45.

 

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FY30 1963-1976
Poclain FY30


FC30     Poclain FC30    

 

 

La dénomination de la gamme commence à apparaître. La première lettre correspond à une taille de machine (F, T, L, M, G, S, R, H, E...), la deuxième lettre donne le type de châssis (Y pour tricycle, qui deviendra plus tard la dénomination des châssis à pneu, C pour Chenille, P pour Poste Fixe), le nombre indiquant la puissance approchée de la machine.

 


Il sera reprochée à la  TY45 de ne pas exister en version 4 roues motrices, pour travailler en conditions pentues ou sur sol glissant. Cette version 4x4 apparaîtra en 1966, sous la dénomination TY 2P ("2P" pour "deux ponts"). Il s'agit d'un châssis 4 roues motrices reprenant la tourelle de la TY45. Tout comme la TY45 et le reste de la gamme existant à cette date, elle sera restylée en 1967.


Une version à châssis redessiné et bras de flèche monobloc apparaît en 1968 ; la TYS. La puissance moteur grimpe à 62 ch.Elle est en 4 roues motrices. Une version à chenille, la TCS, apparaît en parallèle.


En 1971, une version à châssis raccourci de la TY 2P apparaît au catalogue : la TX. Sa version à chenille sera la TCB.

 

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TY 2P 1966-1976
Poclain TY2P


TYS 1968-1976   Poclain TYS    
TCS 1968-1976   Poclain TCS    
TX 1971-1976   Poclain TX    
TCB 1972-1976 Poclain TCB    

 

 

En 1964, toujours dans l'optique de l'élargissement de gamme, apparaît la série G, de 120 chevaux : les GY120 et GC120.

Bien qu'elle reprenne la dénomination Y pour la version à roue, ce n'est pas un chassis tricycle mais bien une version à 4 roues motrices qui est conçue. Elle est motorisée par un moteur Deutz F6L514.

 

Cette pelle aura l'honneur de recevoir une autre première mondiale : ce sera aussi la première pelle à pneus à trasmission hydrostatique (à base de moteurs à pistons radiaux). Une version chenille : la GC120, apparait dans le même temps.

En 1970, la version chenille de la GC120 recoit un chassis renforcé pour travailler en carrière, ce qui donnera naissance à la GCK.

 

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GY120 1964-1976
Poclain GY120


GC120 1964-1976   Poclain GC120    
GCK120 1970-1976   Poclain GCK120
   

 

 

 

La gamme présentant un trou important entre les puissance de 45 ch (10 tonnes) et 120 ch (23 tonnes), une machine de 13 tonnes et 80 ch apparaît en 1966 : la LY80.

Elle apparaît comme une TY45 dont les dimensions auraient été multipliées par un coefficient.

 

Tout comme la TY45, le châssis tricycle montre vite ses limites en travail en dévers. Une version 4 roues motrices est vite proposée en 1967 : la LY80 4x4 ou LY 2P. Dans le même temps, une version chenille apparait, la LC80, de même qu'une version en poste fixe : la LP80.

 

type fabrication
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LY80 1966-1976
Poclain LY80


LY 2P 1967-1976   Poclain LY 2P    
LC80 1966-1976   Poclain LC80    
LP80 1966-1976      

 

 


En 1969, la maison Poclain étant désormais associée à la notion d'innovation, de compétitivité, de performance, le groupe cherche alors à asseoir encore plus sa notoriété face à la concurrence en développant une pelle de forte puissance. L'objectif était aussi de viser les grosses machines de carrière, terrain encore occupé quasi exclusivement par les grues à câble.

Cette pelle sera plus de deux fois plus puissante que la plus grosse pelle de la gamme ( la G 120), et pèsera près de 50 tonnes ( 47 tonnes exactement). Compte tenu de son encombrement, elle n'existera pas en version à pneus. La HC300 était née. Ce sera la plus puissance pelle du monde à sa sortie. Elle est motorisée par un Deutz F12L413, ou par un GM 8V71, moteur Diesel 2 temps, 8 cylindres en V.

 

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HC300 1969-1976
Poclain HC300


HP300 1969-1976   Poclain HP300    

 

 

Mais le groupe ne se satisfera pas de cette machine. Avec la volonté de frapper un grand coup, et de marquer les esprits pour le salon Expomat de 1970, l'objectif est de sortir une pelle avec godet de 10 m3. Elle sera d'une puissance de 1 000 ch, et pèsera 140 tonnes. L'EC1000 apparaît. Elle sera motorisée par 3 moteurs de HC300...

Elle sera remplacée par la 1000 CK, et la capacité maxi du godet ne dépassera jamais 7 m3.

 

type fabrication
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EC1000 1970-1974
Poclain EC1000


 


 

Il faut cependant s'assurer d'occuper tous les marchés. En particulier, il reste un trou conséquent entre les machines de 23 tonnes et 50 tonnes ( la GC210 et la HC300) : ce sera l'apparition de la RC200, de 32 tonnes, en 1969. Malgré son nom, elle fait seulement 170 ch, donnés par un Deutz F6L413. Le marketing a visiblement cherché à gonfler la machine...

 

type fabrication
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RC200 1969-1976
Poclain RC200


RP200 1969-1976      

 

 

 

L'heure est au peaufinage de gamme. En 1971, on s'intéresse alors au segment des machines de 20 tonnes, entre la LY80 (14 tonnes) et la GY120 (23 tonnes). Ce segment sera occupé par la MY100. Elle est équipée d'un moteur F6L912, et existera en version pneu ou chenille (MY100 et MP100).

 

type fabrication
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MY100 1971-1976



MC100     Poclain MC100    
MP100        

 

 

 

L'année suivante, c'est au tour du segment des 150 ch d'être visé, entre la GY/GC120 et la RC200. La SC150 apparaît. Elle est motorisée par un BF6L912 (Le "B" chez Deutz signifiant moteur turbocompressé). Une version à pneus, rarissime, est aussi sortie, la SY150. La version chenille aura droit à un châssis renforcé : la SCK150.

 

type fabrication
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SY150 1972-1976



SC150 1972-1976   Poclain SC150    
SP150 1972-1976      
SCK150        

 


 

En 1974, Poclain innove à nouveau en concevant un nouveau circuit hydraulique : le "Variodyn". Le groupe en profitera pour renouveler complètement sa gamme de pelles. Mais ce n'est pas l'objet de cet article...

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 17:25

 

Un petit billet pour informer les amateurs de tracteurs anciens, que l'association "Au matériel D'antan" de La Neuville les Dorengt (02) organise son troisième rassemblement le 04 et 05 septembre 2010.

 

Plus d'informations sur le blog de l'association :

 

au-materiel-dantan.over-blog.com

 

Un petit compte-rendu des tracteurs exposés en 2009 a été fait ici :

 

Fête " a travers champs" - article 1

 

Fête " a travers champs" - article 2

 

Fête " a travers champs" - article 3

 

Fête " a travers champs" - article 4

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 23:12

 

Comme je vous l'avais promis, il y aura donc une surprise dans cet article.

 

C'est aussi quelque chose à 4 roues, un moteur et un volant.

 

C'est aussi de la même époque que les vieilles bricoles que vous avez rencontré jusqu'à présent ( majoritairement 1950 à 1960).

 

Ca a aussi un lien avec le milieu agricole.

 

 

Vous voyez?.....

 

 

 

 

 

Non?.....

 

 

 

 

 

 

Toujours pas?......

 

 

 

 

Une petite photo peut-être?

1

 

 

 

 

 

Ca devrait commencer à se préciser non?

 

 

 

Ha oui, un autre indice, c'est une sortie de grange. Mais ca, vous avez du le remarquer...

 

 

 

 

 

 

 

Si vous n'avez pas trouvé, tant pis pour vous, la réponse est sur la photo.

 

4

 

 

Si vous ne voyez toujours pas, allez consulter votre opthta-machin, je ne peux plus rien pour vous... :-)

 

 

Les gens pas experts reconnaitront une 2CV.

 

Les gens experts reconnaitront une 2CV d'avant 1960.

 

Et les gens très très bons reconnaitront une 2CV A de 1954 (ils auront trichés d'ailleurs, parce que ca ne se reconnait pas à l'oeil...)

 

 

 

 

5

 

 

 

 

Sur cette photo, on reconnaitra très facilement la présence d'une malle bombée, accessoire prposé à l'époque, puisque la toile de capote descendait jusqu'en bas du coffre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un nettoyage au Karcher, la voila dans un état plus présentable :

2CV A 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  2CV

 

La voici dans un état un peu plus présentable.

 

Mais il ne faut pas s'y tromper, comme le dit le proverbe :

 

Belle de loin, mais loin d'etre belle...

 

Il y aura pas mal de travail de rénovation à faire, mais c'est aussi ce qui fait le charme de cette remise en état...

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 20:06

Cela fait un petit moment que je vous ai tenu aux nouvelles, et je sens d'ici le lecteur piaffant d'impatience, crispant ses doigts stressés sur son pauvre mulot innocent, dans l'attente de nouvelles images...

...Mais pour me faire pardonner, je vous ai préparé une bonne surprise, qui arrivera incessamment sous peu... Deux surprises , en fait, la deuxième arrivant un peu plus tard je l'espère...

D'ailleurs en passant, cette bonne surprise, vous devriez en voir sa progression plus régulièrement (du moins c'est mon voeu pieu...), étant donné que je pourrait y travailler les soirs en semaine, sachant que le 201, lui, ne reçoit ma visite que le week-end.

Mais trêve de bavardage, aujourd'hui, je vais vous parler de la culasse du 201. Culasse qui se trouve, comme sur tous les moteurs, sur le haut moteur; ce qui, sur un moteur horizontal tel que sur les SFV, la fait mettre à l'avant du tracteur.

Au passage, il a aussi existé des tracteurs dont la "boule chaude" (partie de la culasse) se trouve coté conducteur. Je n'ai plus la marque ni le type en tête, si vous l'avez, faites-le moi savoir :-).


culasse SFV 201
Après démontage, la voici, vue coté chemise.

On notera les quatres trous permettant le passage des goujons de fixation, ainsi que les orifices de circulation d'eau,  l'eau arrivant par le conduit visible en haut, sur le principe du thermosiphon.
La forme de la culasse est étudiée, pour que dans le même temps où l'air frais s'engouffre dans la chambre par la droite, il évacue les gaz brûlés par le coté gauche. Le trou au centre permet la communication du gasoil vaporisé avec le reste de la chambre, en tête de piston.





culasse SFV 201 2

De l'autre coté, on notera la fameuse "boule chaude" : partie de la culasse que l'on chauffe au préalable, dans le but de pouvoir vaporiser le gasoil injecté dans la chambre


Elle est fermée en bas par une tôle, que le temps a eu la mauvaise idée de bloquer en position fermée...








Mais patience et longueur de temps font plus que force ni que rage... Ainsi, avec l'aide de mon ami WD40 et d'un petit marteau qui passait par là, je vins facilement à bout de cette rébellion :

culasse SFV 201 3


La voici, cette fameuse boule chaude, qui, on notera, n'a de boule que le nom...


Elle est composée d'un acier au nickel, utilisé pour sa très faible dilatation à haute température.








joint culasse SFV 201

On n'oubliera pas de mentionner le joint de culasse, dont en voici une photo. Il est composé d'une feuille d'amiante, prise en sandwich entre deux feuilles de cuivre.

De l'amiante? Cornegidouille !! Tel un roulement oeuvrant dans de la mauvaise huile, suis-je en train d'écourter ma durée de vie?

Rassurez-vous, je ne le pense pas (oui, je me rassure comme je peux...). Ce serait le cas en contact permanent avec de la poussière d'amiante. Ce n'est pas le cas ici.




Ainsi se termine ce court article, en attendant le prochain...

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 21:30


Aujourd'hui, voici quelques photos de l'embrayage (comme promis il y a longtemps, cf l'article suivant ...).

Tout d'abord, un éclaté de la fonction embrayage sur l'image suivante, dans laquelle l'esprit éclairé reconnaitra le volant et la poulie d'embrayage ( respectivement pièces n°124 et 107), de type conique.

planche 6



SFV201 DSCN2653


Entre autres, voici une vue de la garniture d'embrayage, sur laquelle on constatera avec difficulté sur l'image, que les rivets sont au même niveau que la garniture. Il faudra certainement regarder pour en remettre une neuve.

On remarquera aussi la pièce 110, qui est un roulement à aiguilles demarque Nadella, de type 1055. Il s'agit d'un roulement à aiguille à bague massive de type séparable, avec rainure de graissage sur la bague extérieure.







Il suffit d'aller sur le site du constructeur pour trouver les dimensions afférentes :

nadella NA 1000
Diamètre intérieur : 55
Diamètre extérieur : 85
Longueur totale : 20

Ce qui m'inquiète, c'est que c'est moins normalisé que pour les roulements à bille ou à rouleaux. Cette dimension n'existe pas chez SKF ou NTN par exemple...

Et le problème, c'est que vu l'état de la bague intérieure, ce roulement est à changer...

SFV201 2645



Le tracteur est resté si longtemps sans bouger que la piste a été attaquée par la rouille au point de contact avec les aiguilles.


Quand je vous dit qu'il est parti pour avoir tous ses roulements refaits à neuf...






SFV201 DSCN2654


Au passage, une petite vue de la cage dans la poulie d'embrayage. Le blocage par circlips m'oblige impérativement à retrouver un roulement de largeur identique...

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 23:36


...Et tant qu'à faire un hydraulique !


Sous ces rimes en octosyllabes, je m'adresse à ceux qui ont déjà, ou qui vont prochainement, avoir à démonter le volant de régulateur et son acolyte, le volant d'embrayage, sur un Société Francaise.

Manifestement, lorsque l'on regarde un peu à droite ou à gauche, sur le web et ailleurs, on découvre vite que, pour un restaurateur de vieux tracteurs, arriver à cette étape du démontage, c'est comme franchir une épreuve.

Parce que ces fichus volants, avec le temps, ont eu la bonne idée de ne vouloir faire qu'un avec le reste du tracteur. Alors que vous, précisément, vous souhaiter les séparer... Et là, c'est le drame...

...Vous commencez à forcer sur l'extracteur, à donner des coups de marteau à droite et à gauche (attention, c'est de la fonte...), à vous demander s'il ne va pas falloir chauffer au chalumeau, ou percer la clavette...Ou revendre le tracteur...

Votre patience atteint ses limites, des noms d'oiseaux prennent leur envol, des jurons sacrilèges jaillissent de nulle part... Certains risquent de pousser un :

" Par le saint téton de Saint Etton !!!!"

 ( Silence et sourcil interrogateur... )


Effectivement, ce juron est fortement inusité, et n'a été entendu que par les oreilles de votre serviteur, venant de la bouche de ce même serviteur, sous forme d'un jeu de mot douteux.

Pour les personnes interessées, Saint Etton était un moine, d'origine irlandaise, venu évangéliser la Thiérache au VIIème siècle. Il fonda le village de Dompierre-sur-Helpe, membre de l'Association des Dompierre de France (si si, je suis sérieux). Aujourd'hui encore,se déroule une foire agricole qui porte son nom, chaque année au jeudi de l'Ascension, et les pélerins, ce même jour, se recueillent sur le tombeau du saint, une baguette de noisetier à la main.



Mais pour en revenir à notre sujet, n'ayant pas réussi, avec un extracteur classique, à démonter la liaison conique clavetée attachant les volants à l'arbre, je vous fait part de la solution ultime que j'ai trouvée : l'extracteur à la mode Cric Bouteille.

Au passage, ne confondez pas Cric Bouteille et Bouteille de Kriek, faute de quoi il peut vous arriver des problèmes.


planche 8


Pour le volant coté régulateur (pièce 176 de la planche 8), il est difficile d'accrocher un extracteur sur les branches du volant.


Par contre, il y a largement la place d'y mettre une chaine à la resistance éprouvée, dans laquelle on calera un cric bouteille.







cric chaine




Ca donne le montage suivant.

Le démontage s'est alors fait sans difficulté.

Le plus difficile, dans cette histoire, c'est de trouver l'idée...










planche 6



Quand au volant coté embrayage (pièce 124 de la planche 6), il est équipé de deux trous pour arrache-poulie, dans lesquels on insère les branches d'un bon extracteur industriel, tout en ayant calé le même cric bouteille.











extracteur cric hydraulique


Ca donne le montage suivant.

Le volant fut encore assez récalcitrant au démontage.
En fait, la surface conique en prise est plus conséquente de ce coté, sans oublier que l'embrayage était collé. C'était aussi une des raisons du démontage de ce volant.








Maintenant que les deux volants sont démontés, les choses sérieuses commencent sur le moteur...
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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 22:00


J'espère, cher lecteur, que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d'année (si non, bah... heu... j'y suis pour rien...), et que vous n'avez pas trop attendu les dernières mises à jour du blog ( là, oui, j'y suis pour quelque chose...)


Je n'ai pas eu ces derniers temps l'occasion de faire beaucoup de mécanique agricole, ou plutôt si, un peu, mais pas de la mécanique ancienne...


couple conique casse
J'ai d'ailleurs eu une pensée pour une catégorie de gens : ceux qui sont de fidèles lecteurs de ce blog et qui ont mal aux dents. Je ne sais même pas si il y a des gens dans cette catégorie (à cause de quelle condition : la première ou la deuxième?...), mais j'ai eu dans les mains quelque chose qui avait très mal aux dents. Regardez l'image...

Devinez-vous les cris de la matière ainsi écorchée vive?

Le jour où on découvrira que les atomes de fer sont des êtres vivants, il ne sera plus possible de montrer une telle image. Profitez-en, donc...



Bref...

Pour votre info, ce couple conique était monté sur une herse rotative. Une herse rotative, c'est une machine qui ressemble à ca :

herse rotative

















Mais nous nous éloignons du sujet, embrayons tout de suite sur l'embrayage.


L'embrayage sur un 201 de deuxième génération, c'est ce qu'on ne voit pas, derrière le volant situé coté gauche du tracteur :
embrayage SFV 201


Il s'agit d'un embrayage à sec, monodisque, à cône. C'est à dire que, comme pour la boite de vitesse, ce n'est pas le même type de solution technique que sur des tracteurs "standards". Pour sa culture technique, il y a de l'intérêt à travailler sur un "boule chaude", je vous dis...









Je ne vous montre pas tout de suite comment j'ai fait pour retirer ce foutu volant, tout comme son confrère situé de l'autre coté (volant coté régulateur). Sachez simplement que j'en ai bavé... Ca fera l'objet d'un article à lui tout seul...

embrayage SFV 201 2

Voila ce que l'on voit après retrait du volant.

On devine les garnitures à l'intérieur de la poulie. Elles sont grasses, c'est déjà mal parti. Les rivets frottent sur le volant, c'est encore plus mal parti...

Les ressorts sont en bon état, le reste ne suscite pas d'inquiétude. Le démontage peut continuer.







Le problème, c'est que je n'ai pas les photos sous le coude... Ce sera pour le prochain épisode...

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 22:25


Aujourd'hui, et pour ne pas changer par rapport au sujet précédent, nous allons rester en Allemagne, et étudier de plus près un autre constructeur connu là-bas, beaucoup moins en France (quoi que si vous avez régulièrement suivi ce blog, vous devez en avoir déjà eu vent...) : les tracteurs Kramer.

On rencontre ces tracteurs plutôt dans les départements limitrophes de l'Allemagne (pour une raison évidente...), ainsi que dans le Nord de la France. Mais peut-être aussi ailleurs...

Toutes les données présentées ici proviennet d'un peu partout sur le Net.


Mais remontons le temps, réglons l'horloge à 1950, et prions pour tomber dans une concession Kramer...




...Nous y sommes...

En 1950, la gamme Kramer se décompose en 3 puissances : 12, 22 et 30 chevaux.
Ces tracteurs sont équipés de moteur Deutz ou Guldner, tous refroidis à eau, mais avec trois systèmes d'évacuation de la chaleur : par thermosiphon, par évaporation, et par radiateur avec pompe à eau.


type      
fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
K 12 TH 1950-1952 12 Deutz MAH 914 555 kramer_k12_TH.jpg
K 12 V 1950-1952 12 Deutz MAH 914 4015 Kramer_K12_V.jpg
K 22 TH 1950-1951 22 Güldner GW 20 1239   kramer_k22_TH.jpg
K 30 D 1950 30 Güldner 2 E 16  



              La dénomination TH signifie "Thermosyphonkühlung", autrement dit " Refroidissement par Thermosiphon". Le refroidissement par thermosiphon utilise la propriété naturelle de l'eau à avoir une densité variant avec la température : plus l'eau est chaude, et plus sa densité est faible. Donc en mettant un radiateur au dessus du moteur, l'eau froide rentre par le bas moteur, et une fois rechauffée, ressort par le haut moteur, où elle est refroidie. D'autre part, plus le moteur chauffe, et plus l'eau circule vite, donc mieux le moteur est refrodi. C'est un système simple et neanmoins très robuste. Vous en verrez un exemplaire sur le SFV 201 incessamment sous peu...

              La dénomination V signifie "Verdampfungskühlung", autrement dit "Refroidissement par Evaporation". Ce type de refroidissement utilise un autre principe de physique : il faut fournir de l'énergie ( sous forme de chaleur ) pour faire passer l'eau de l'état liquide à l'état vapeur. Et cette énergie consommée pour faire changer l'eau de phase, c'est de la chaleur qui ne chauffera pas le moteur...C'est un système encore plus archaïque que le précédent, mais surtout, il ne faut pas oublier de surveiller le niveau d'eau...



Dans les années 1951-1952, de nouveaux tracteurs apparaissent, améliorations des tracteurs précédents, avec l'apparition dans la gamme d'un tracteur de 17 ch. Le motoriste allemand MWM apparait dans la gamme Kramer.
Deux tracteurs sont refroidis par air : le KB12L et le KB33.


type        
fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
KB 12 1952-1953 12 Guldner 1 DA 1398  Kramer_KB12.jpg
KB 12 L 1952-1953 12 MWM AKD 11 Z 79  
KB 17 1953-1956 17 Guldner D215 / 2DN 2944  Kramer_KB17.jpg
KB 22 1951-1957 22 Guldner 2DA / 2DN 2972  kramer_KB22.jpg
KB 33 1951-1957 30 Deutz F2L514 580  

 



Vers le milieu des années 1950, la gamme s'étoffe sérieusement, avec les nouvelles motorisations proposés par les trois motoristes fournisseurs.
Les quantités deviennent bien plus conséquentes, Kramer profite de l'essor de la mécanisation agricole. C'est dans cette gamme que l'on trouvera les deux plus gros succès de Kramer (en comparaison de leur durée de vie au catalogue) : le KL 11 et le K15.
La dénomination change quelque peu, un "L" signifiant moteur refroidi par air, un "B" signifiant moteur refroidi par eau. Mais ce n'est pas une règle absolue, et pour certains tracteurs (le K15, son successeur le KA15, le K45...) il n'est pas possible de deviner le type de refroidissement.


type     
fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
KL 11
1953-1956
11
Deutz F1L612
6312 Kramer_KL11.jpg
KL 12
1955-1958
11
Deutz F1L612 1822 Kramer_KL12.jpg
K 15 1954-1956 15 MWM KD 211 Z 3620   kramer_k15.jpg
KA 15 1955-1959 15 MWM KD 211 Z 2305  Kramer_KA15.jpg
KL 17 1955-1956 17 Guldner 2LD 818   Kramer_KL17.jpg
KA 18 1956 18 MWM KD 211 Z 30  
KL 22 1954-1957 22 Deutz F2L712 1398   Kramer_KL22.jpg
KB 22 W 1954-1959 22 Guldner 2BN 1239  
KB 25 1953-1957 23 Guldner 2BN 1297   Kramer_KB25.jpg
KL 25 1954-1955 24 MWM AKD 12 Z 185   Kramer_KL25.jpg
K45 1955-1957 45 Deutz F3L514 30   kramer_K45.jpg


Le "trou" apparent dans la tranche des 30 chevaux n'en est pas un, puisque le K33 continue toujours à être proposé au catalogue.



 A partir de 1956, la dénomination s'uniformise. Tous les tracteurs ont une dénomination à 3 chiffres, terminant par 0 ( 180, 220, 250...) qui indique la puissance du tracteur.
C'est un élément important qui détermine l'ordre de grandeur de la date de construction d'un Kramer au premier coup d'oeil : avant 1956 ou après 1956 ( Tout en gardant à l'esprit que certains modèles précédents, à 2 chiffres , ont perduré au catalogue après 1956).

La collaboration avec MWM s'arrête. Seuls Deutz et Guldner restent, mais Deutz s'approprie le plus gros morceau. Pour certaines puissances, le type de refroidissement est au choix.

type      fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
KA 110
1956-1958
11
Deutz F1L612
1848 Kramer_KA110.jpg
KB 150
1957-1958
14
Guldner 2KN
184 Kramer_KB150.jpg
KB 180 1956-1959 18 Guldner 2DNS 1510  
KL 180 1957-1958 18 Guldner 2LD 796   Kramer_KL180.jpg
KL 220 1957-1958 22 Deutz F2L612 / F2L712 1715  Kramer_KL220.jpg
KB 220 1957-1958 22 Guldner 2BN / 2BS 42  
KA 250 1956-1959 25 Guldner 2BN 130  
KB 250 1956-1959 25 Guldner 2BN / 2BS 368  Kramer_KB250.jpg
KA 330 1957-1958 33 Deutz F3L612 352   Kramer_KA330.jpg


On remarquera que Kramer, sans doute échaudé par l'échec commercial du K45, ne propose plus de tracteurs d'une puissance supérieure à 33 chevaux.


      
 En 1958, suite à l'apparition de la nouvelle motorisation Deutz ( la série des FL 712 ), une nouvelle gamme apparait.
Les "W", refroidis par eau, et motorisés par Guldner, survivent tant bien que mal (regardez les quantités...)
Le refroidissement par air, synonyme de robustesse, simplicité et longévité, prend alors toutes ses lettres de noblesse.

type        fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
KLS 130
1958-1959
11
Deutz F1L712
562 Kramer_KLS130.jpg
KL 130
1958-1959 13
Deutz F1L712 1455 Kramer_KL130.jpg
KLS 140 1958-1959 14 Deutz F1L712 668   Kramer_KLS140.jpg
KW 160 1959-1960 16 Guldner 2DNS 94  
KL 200 1958-1960 18 Deutz F2L712 2570   Kramer_KL200.jpg
KL 250 1958-1960 24 Deutz F2L712 1715  kramer_KL250.jpg
KW 250 1958-1959 25 Guldner 2BS 79  Kramer_KW250.jpg
KW 280 1959-1960 28 Guldner 2BS 146  
KLD 330   1958-1960 33 Deutz F3L712 964   Kramer_KLD330.jpg

 



En 1960, une nouvelle gamme apparait, avec un design différent, et des capots "Durelastik", en matière plastique, censées mieux absorber les chocs et les coups.
La gamme se réduit quelque peu, la numérotation se réduit à des multiples de 50 (150, 200, 400...), excepté pour le plus petit, le Pionier.
Cette gamme naît et disparait avec les moteurs Deutz de la série FL 812.

type        fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
Pionier
1959-1961
11
Deutz F1L310
7
Pionier S
1959-1962
14
Deutz F1L712
971 Kramer_Pionier_S.jpg
KL 150 1961-1967 14 Deutz F1L712 / F1L812 1365   Kramer_KL150.jpg
KW 200 1961-1962 20 Guldner 2DNS 140  Kramer_KW200.jpg
KL 300 1960-1968 28 Deutz F2L712 / F2L812 5003  Kramer_KL300.jpg
KL 400 1960-1967 38 Deutz F3L712 / F3L812 2269   Kramer_KL400.jpg
KL 550 1962-1965 55 Deutz F4L712 / F4L812 62  Kramer_KL550.jpg





 Parallèlement à cette gamme, apparaît la gamme Export vers le milieu des années 60.
Elle est composée à l'origine de deux modèles, à motorisation anglaise Standard Triumph : le 350 et  le 450.

D'autre part, la gamme KL s'enrichit, avec l'apparition des KL 200 et KL 350.

type        fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
KL 200 1965-1967 22 Deutz F2L812 S 987 Kramer_KL200_1961.jpg
KL 350 1966-1968 35 Deutz F3L812/F3L912 744  
350 Export 1963-1968 32 Standard Triumph OE138 4644  Kramer_350_export.jpg
450 Export 1964-1967 42 Standard Triumph OE138 2042  Kramer_450_Export.jpg





Enfin, en 1967-1968, une ultime mise à jour de gamme apparait, avec la mise sur le marché des moteurs Deutz de type FL 912. La gamme Export en profite : le 450 devient le 452, et le 600 Export apparait.
Le design extérieur est modifié : le capot devient plus carré. Ce sera l'apparence des derniers tracteurs Kramer.

type        fabrication
puissance ch.
moteur
quantité image
KL 260
1968-1969
24
Deutz F2L912
152

KL 360
1968-1970
35
Deutz F3L912
742
kramer_KL360.jpg
KL 450
1967-1970
45
Deutz F3L812 / F3L912
1085

KL 600
1967-1970
45-61
Deutz F3L812 / F4L812 / F4L912
247
kramer_KL600.jpg
452 Export
1968
42
Standard Triumph OE138 120
kramer_452_export.jpg
600 Export
1967-1968
55
Standard Triumph OE160 75
kramer_600_export.jpg


Les quantités diminuent sérieusement, et le groupe Kramer, devenu entre temps KramerAllrad, décide de concentrer ses efforts sur le marché du BTP, en proposant des chargeuses et télescopiques sur pneus. La société existe encore de nos jours, filiale du groupe Neuson.

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 19:38


Aujourd'hui, nous allons nous interesser à une marque de tracteurs assez peu connue en France, beaucoup plus outre-Rhin : les tracteurs Bautz.

Il est posible de trouver sur le Web allemand de nombreuses infos sur cette marque de tracteur. Je me suis simplement attelé à reconstituer l'histoire de la gamme de façon chronologique, pour que vous puissiez, sait-on jamais, la raconter à vos enfants, le soir, quand ils ne veulent pas dormir...:-)

Bautz fut à l'origine un constructeur de matériel agricole, qui, au sortir de la seconde guerre mondiale, décida de se lancer dans les tracteurs agricoles.

Après une première tentative de collaboration infructueuse avec Stihl (oui oui, les tronconneuse du même nom...Ils faisaient aussi des tracteurs, à l'époque... Mais pas importés en France à ma connaissance...), Bautz décide de lancer, en collaboration avec la société Zanker, le B14AS, équipé d'un moteur monocylindre diesel 2 temps.

type fabrication
puissance ch.
moteur
image
B 14 AS 1949-1951 14 Zanker


Les ventes étant satisfaisantes, Bautz décida d'acheter la licence, et fabriqua alors ses propres tracteurs. La série des AS était née.

Le premier modèle construit fut un AS 120, équipé d'un moteur Diesel MWM KD 11 Z, de 12 ch. Ce moteur sera remplacé dès 1952 par un KD 211 Z, de 14 ch.
Ces premiers tracteurs seront entièrement vert, avant que n'apparaissent le vert et jaune en 1953. Mais il était aussi possible à l'époque de choisir la couleur rouge, ce qui explique pourquoi il est possible de rencontrer certains AS 120 de cette couleur.

Toujours en 1953, la gamme s'étoffe, 3 nouveaux tracteurs apparaissent.


type fabrication
puissance ch.
moteur
image
AS120
1950-1952
12
MWM KD11Z
AS120-B
1952-1959
14
MWM KD211Z
AS122
1952-1960
12
MWM AKD 112 E
AS170
1952-1954
16
Güldner 2 D 15
AS220
1953-1955
22
Güldner 2 DA


Deux évolutions verront le jour : l' AS121 (évolution de l' AS122 ) et l' AS171 (évolution de l'AS170), qui seront produits à quelques exemplaires, avant que la deuxième génération n'apparaisse.

type fabrication
puissance ch.
moteur
image
AS121
1954-1955
12
MWM AKD 12E
AS171
1954-1955
18
MWM KD 211 Z


Les deux plus gros tracteurs ( AS 170 et AS 220 ) seront remplacés par la deuxième génération : les AS 180 et AS 240.
Quand à l'emblématique AS 120 (deuxième version), il continue son petit bonhomme de chemin.



type fabrication
puissance ch.
moteur
image
AS180 1955-1956
18
MWM KD211Z
AS240 1955-1956
24
MWM AKD12Z



Dans les années 55-56, certains tracteurs deviennent disponibles avec une motorisation refroidie par eau ou par air au choix. Ce sera la naissance de la gamme AL ( " Air " se disant  " Luft " en allemand) et AW ( "Eau" se disant "Wasser" en allemand ). La gamme se compose alors de quatre tracteurs : le 122, 120, 180 et 240.



type fabrication
puissance ch.
moteur
image
AL122 1956-1960
12
AKD 112E

AW120 1956-1960
14
MWM KD 211 Z
AL180 1955-1959
18
MWM AKD 311 Z
AW180
1956-1959
18
MWM KD 211 Z
AL240
1954-1958
24
MWM AKD 112 Z
AW240 1954-1959 24 MWM KD 12 Z  


En 1959, cette gamme devenant vieillissante, et les ventes périclitant, une nouvelle gamme prend le relais. Pour relancer les ventes, Bautz décide de changer de couleur : ses tracteurs ne seront plus vert et jaune, mais gris et rouge.
Trois tracteurs, de 15 à 25 chevaux, sont alors dessinés. Pour compléter son offre vers les plus de 30 chevaux, Bautz s'associe avec le constructeur britannique Nuffield, et propose deux autres tracteurs au catalogue, qui sont des Nuffield Universal 3 et Universal 4.


type fabrication
puissance ch.
moteur
image
200 1959-1962 15
MWM AKD 10 Z
300 1959-1962
20
MWM AKD 311 Z
AL350 1960-1961 25 MWM AKD 112 Z  
AW350 1957-1961 25
MWM KD 12 Z
Nuffield Universal 3
1958-1962 35
3cylindres diesel BMC
Nuffield Universal 4
1958-1962
45
4 cylindres diesel BMC



Ce contrat commercial sera vite cassé, et Nuffield sera remplacé l'espace de quelques mois par Hanomag.

En 1962, Bautz cesse la construction de tracteurs, et se concentre sur le matériel de récolte, avant d'être définitivement repris par Claas en 1969. Environ 25 000 tracteurs Bautz auront été produits.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 21:00


Dans le même esprit que la présentation de la gamme Deutz des années 50 à 67, je vous présente ici succintement les principaux tracteurs Mac Cormick de cette époque, que l'amateur éclairé de tracteurs anciens est susceptible de croiser...

Toutes les infos sont extraites du site lestracteursrouges, site bien plus complet que ce que je vous présente, et que je vous invite à consulter si vous êtes interessés par la riche histoire de cette firme.

Mais tout d'abord, quelle est la différence entre Mac Cormick, Farmall, International Harvester et Case?

International Harvester est la société résultant de la fusion des deux sociétés : Mac Cormick et Deering. Les tracteurs de cette époque sont de marque Mc Cormick - International.

Farmall n'est pas une marque de tracteurs, mais le nom d'une série (à la grande longévité) comme nous verrons plus tard.

Case est une autre marque de tracteur, répandue à l'époque aux Etats-Unis, beaucoup moins en France., et qui fera parler d'elle principalement à partir du rachat de la Société Francaise de Vierzon.

En 1967, le groupe Tenneco (propriétaire de Case) rachete International Harvester. A partir de 1985, les tracteurs IH  sont désormais de marque Case IH (encore de nos jours).

Ces distinctions étant faites, on peut s'atteler à l'étude de la gamme. L'article se résumera aux tracteurs assemblés en France, car ce sont les plus courants dans les manifestations.
Ils sont reconnaissables à leur préfixe "F", signifiant fabriqués en France. Par exemple, le Farmall C américain a un équivalent francais : le Farmall FC.
Suivant la même logique, les tracteurs fabriqués en Grande Bretagne commencent par la lettre B, et ceux fabriqués en Allemagne par la lettre D.


Ensuite, il faut savoir que la dénomination « Farmall » correspond à un type de tracteur à train avant large et à "longue" colonne de direction. Cette dénomination est tellement passée dans le langage courant, que beaucoup de gens pensent qu’il s’agit d’une marque. Hé bien non…

 

Ces mêmes tracteurs, en version « standard » (train avant raccourci, volant plus proche du tableau de bord, roues arrières en 28 pouces au lieu de 36 pouces, sauf pour les petites puissances), sont dénommés « Utility ».

 

Enfin, il existe une version vigneron : les « Vineyard »




La série des « Farmall C »


Elle démarre par le Farmall FC, à moteur Continental C-123 importé des Etats-Unis. Une version un peu plus puissance, le Super FC, toujours à essence, sera proposée au même moment. Elle a un équivalent en motorisation Diesel, le FC-N, à moteur importé d'Allemagne.
L'usine de St Dizier fabriquant désormais ses propres moteurs, remplacant les C-123, deux nouveaux tracteurs apparaissent : les Super FC-C (essence, moteur FC-123) et Super FC-D (diesel, moteur FD-123)

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall FC

1951-1952

20

  C-113 essence
 

Farmall Super FC

1952-1953

22

  C-123 essence

 

Farmall FC-N

1952-1953

22

  DF-214 diesel

 

Farmall Super FC-C

1952-1957

21,7

  FC-123 essence

 
Farmall Super FC-D 1953-1957 21,7 FD-123 diesel  

 

 

 

Certains de ces tracteurs ont été adaptés en version « Standard » : les « Utility »

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 
Utility Super FC-C 1954-1957 21,7 FC-123 essence
Utility Super FC-D 1955-1957 21,7 FD-123 diesel  

 

 

Enfin, si il existe une version Utility, alors il existe aussi une version Vineyard : la version vigneronne. Je ne m’appesantirais pas dessus, étant donné que dans le Nord de la France et ses environs, je n’en croise jamais…

 

 


 

Le Farmall Cub

 

A cette même époque, existait dans la gamme Mc Cormick un Farmall de puissance inférieure, qui sera promis à un grand succès : le Farmall Cub. D’abord importé des Etats-Unis, il sera ensuite assemblé en France ( le F-Cub ). Il est reconnaissable à son moteur déporté, vendu sous l’appellation « Cultivision ». C’est le grand concurrent du Pony de chez Massez Harris.

Une version à la puissance augmentée verra le jour, le Super F-Cub.

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F-Cub

1955-1957

9

FC-60 essence


Farmall Super F-Cub

1958-1962

14

SFC-60 essence


 

 



La série "5"

A cette série, succède la série des « 5 ». La base est toujours héritée des FC, tout comme le moteur sur certaines séries. Cette série se décompose en trois gammes de puissance : 17, 26 et 35 chevaux. Seul le milieu de gamme voit subsister une version essence.

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F135D

1958-1960

17

FDD-74 diesel


 



Les F235 ( et F235D ) ont la même base et le même moteur que les Super FC ( et Super FC-D )

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F235

1957-1959

26

FC-123 essence


Farmall F235D

1957-1959

26

FD-123 diesel




Le haut de la gamme est occupé par le F265D (35 ch.)

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F265D

1959-1961

35

FD-136 diesel




Ces tracteurs existent aussi en version « Utility », excepté pour le plus petit :

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Utility FU235

1957-1959

26

FC-123 essence


Utility FU235D

1957-1959

26

FD-123 diesel



type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Utility FU265D

1959-1961

35

FD-136 diesel



 



La série des "7"

 

A cette série, succèdera la série des « 7 » : il s’agit de la même gamme que la série « 5 », modernisée, à la puissance moteur augmentée. Seules des motorisations Diesel sont au catalogue.
Elle se décompose toujours en trois gammes de puissance : 20, 30 et 35 ch.

 

Le plus petit, le successeur du 135, n’existe qu’en version Farmall :

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F137D

1960-1964

20

FDD-74 diesel


 

 

Quand au remplaçant du 235, il n’existe qu’en version Utility :

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Utility FU237D

1961-1961

30

FD-128 diesel





Seul le successeur du 265 dispose de plusieurs versions :

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F267D

1961-1961

35

FD-136M diesel


Utility FU267D

1961-1961

35

FD-136M diesel


 

 



La série des "0"

Vous aurez remarqué la courte durée de vie de la série des "7". Elle sera remplacée rapidement par la série des « 0 ». Ces tracteurs existent en trois types :

  - Farmall

  - Standard : qui remplace la dénomination « Utility ».

  - Verger-Vigne : qui remplace la dénomination "Vineyard".

 

La plus petite série ( le 137 ) n’a pas de successeur dans cette gamme. Seules deux puissances sont donc disponibles.

 

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F240

1962-1965

30

FD-128 diesel


Standard F240

1962-1965

30

FD-128 diesel


 

 

 

type

fabrication

puissance ch

moteur

  image 

Farmall F270

1962-1965

35

FD-136 M diesel


Standard F270

1962-1965

35

FD-136 M diesel


 



Cette série sera remplacée par la série des « 3 » (3 cylindres), puis des « 4 » (4 cylindres) et des « 6 » (6 cylindres), qui ne seront plus des tracteurs entièrement construits en France.

 

Malheureusement, ce n'est plus l'objet de cet article...

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